vendredi 30 septembre 2011

Vert ou blanc ?

Une des particularités de mon directeur c'est d'être rebelle aux procédures qu'il a lui même écrites. 

Une autre de ses particularités c'est de se mettre très en colère quand on le lui fait remarquer.

La conjonction des deux présente de nombreux avantages pour tous les salariés. Le principal avantage étant que chacun fait comme il veut.

Un exemple  : il diffuse sur une note de service avec la consigne de repeindre la semaine suivante les murs de la boîte en blanc.

Quand la semaine suivante on reçoit 100 kg de peinture verte et la consigne de commencer à repeindre les murs, au lieu de s'en étonner, on fait ce qu'on veut.

. Celui qui préfère le rouge va renvoyer les pots au fournisseur en demandant l'échange contre des pots de peinture rouge

. Celui qui a envie de se faire engueuler va demander au directeur s'il est bien sûr de la couleur qu'il a commandée, parce que, l'autre jour, sur la note qu'on a reçue ...

. Celui qui a envie de faire la sieste ne va rien peindre du tout

. Celui qui a envie de s'amuser va peindre des fleurs vertes sur les murs blancs

Au bout de quelques années de ce régime, ceux qui ne sommes pas devenus dingues, on rigole bien.

jeudi 22 septembre 2011

Mythe ?

Longtemps, j'ai cru mon père quand il disait qu'il savait tout.

Impossible de le coller. Aucun mot du dictionnaire, aucune énigme de mon livre d'histoire et aucun nom d'étoile ne lui résistait. Je n'arrivais pas à trouver la faille.

Ma princesse s'est montrée bien plus dégourdie quand du haut de ses cinq ans elle a apostrophé son grand père :
- Ah ouais tu sais tout ? Et qu'est ce qu'il m'a dit à l'oreille Arthur J. ce matin à la récréation ?

Elle est forte, ma fille.

mercredi 21 septembre 2011

C'était dur de rentrer hier soir

Quand je suis montée dans le bus, une âpre négociation entre Manu et son éducatrice se déroulait :

- Non Fathia, je ne descends pas, je suis majeur et je vais en ville en bus si j'ai envie.
- Allez Manu, on discute et je t'y amène en voiture
- Non, va-t-en, je vais ce que je veux
- Mais ce n'est pas ...
- Fathia, j'ai 18 ans alors tu me lâches

Cela a duré cinq bonnes minutes. J'hésitais entre intervenir auprès de Fathia (puisqu'il te dit de le laisser tranquille) ou de Manu (t'es bête, elle t'amène en voiture) quand le chauffeur du bus a tranché : "Bon ça suffit, faut qu'on décolle maintenant", et Fathia a cédé.

Quand j'ai voulu prendre le métro, le guichet n'a pas voulu me vendre de ticket. Ma "chiatique" m'a empêchée de sauter la barrière et puis il faisait beau alors j'ai rejoint la station suivante mais je n'ai pas pu descendre parce qu'il y avait le feu dans une poubelle.

J'ai voulu prendre un vélo mais la borne était bloquée.

Comme la station suivante était trop loin, je me suis arrêtée à la terrasse d'un petit café pour attendre l'extinction du feu de poubelle.

J'étais presque arrivée à la maison, des ampoules aux pieds, quand ma princesse m'a envoyé un sms : "on finit de monter l'armoire avec papa et on va au restau, rejoins-nous".

Mais que se passait-il, le monde entier m'empêchait de rentrer à la maison ?

Je n'ai pas répondu tout de suite mais quand ma princesse m'a rappelée, et que j'ai décliné l'invitation, elle m'a pratiquement raccroché au nez.

Elle est vilaine, hein ?

dimanche 18 septembre 2011

Aïe !

Pendant que Princesse et Sergueï bricolent, je suis à la maison, coincée par une sciatique (chiatique ?).

On pourrait croire que je me fais vieille, que devrais m'économiser au lieu de courir toujours partout, de jouer au badminton ou de faire du roller...

Je pense plutôt que ma princesse qui n'aime pas m'avoir dans ses pattes parce que je suis une casse-pieds, m'a jeté un sort.

mardi 13 septembre 2011

Because I'm bad...

Impossible de refuser quelque chose à ma copine Isabelle. Déjà l'autre soir à 23 heures, on avait largement débordé de l'apéro du mercredi et on voulait tous rentrer mais Isabelle tenait à nous apprendre à jouer au whist, alors on a joué au whist. On n'a pas beaucoup dormi parce que le lendemain il fallait travailler mais c'était chouette.

Et puis hier, j'avais oublié pour la deuxième fois mes affaires de badminton. J'éprouvais, il faut bien le dire, quelque réticence. Mais Isabelle est allée embêter sa belle soeur entre midi et deux heures et m'a trouvé tout ce qu'il fallait : raquette, t-shirt, pantalon, tennis et chaussettes...

Tant de détermination, c'est étonnant. Et puis c'est une chance parce que je me suis bien amusée au badminton hier soir. Après, j'étais cuite alors je me suis endormie à 22h, réveillée à 5h15 ce matin.

J'ai donc bien profité de la grosse pleine lune face à nos fenêtres pour le petit déjeuner.

PS : le titre, c'est un jeu de mots, avec la chanson de Michael J. et le badminton. Je précise parce que je n'avais pas compris tout de suite le titre du mail d'Isabelle.

samedi 10 septembre 2011

O.K.

Les tics verbaux de mon directeur évoluent avec les saisons. Son tic du moment c'est : "je suis d'accord avec toi".

Ca change de "il faut acter" ou "quitus" mais c'est encore plus étrange. Lors de notre déjeuner, hier, il a été d'accord avec moi une quinzaine de fois alors que je n'avais pas dit un mot et qu'en plus, je n'étais pas d'accord avec lui.

S'agit-il d'une nouvelle méthode de management ou de lavage de cerveau ?

mercredi 7 septembre 2011

Démission 1

Ma première démission, c'était au macdo. J'y travaillais depuis un an, un job d'étudiante, quand un jour le patron, d'un air faussement décontracté, m'interpelle :

- Dis-moi Rosana, on est contents de t'avoir avec nous et on aimerait te proposer un métier d'avenir ...

Je l'ai interrompu sèchement (un peu trop) :
- Non merci, c'est gentil.
- Ne me réponds pas si vite, réfléchis et on en reparle demain

Le lendemain, impossible d'aller travailler. J'ai cauchemardé et m'imaginais avec l'uniforme en synthétique bleu ciel hideux des petits chefs, j'en avais la nausée.

Je les ai appelés pour leur dire que j'envoyais ma lettre de démission. Trois mois plus tard, grâce à ma copine Sylla, je travaillais au ministère de la culture ... c'est quand même plus la classe, non ?

lundi 5 septembre 2011

Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage ...

Difficile d'exprimer sans images la scène qui se déroule sous les fenêtres de mon bureau.
  • Les personnages : Tommy et le vent d'Autan
  • Les objets : des feuilles, un souffleur, une brouette, une pelle
  • La scène : Tommy tente de rassembler des tas de feuilles avec un souffleur mais le vent d'Autan souffle très fort et disperse ses petits tas au fur et à mesure.

Tommy, à force de douce obstination (on pourrait dire un entêtement borné), réussit à rassembler une trentaine de feuilles. Il pose alors vite son souffleur et remplit sa brouette avec ce maigre butin.

Quand Tommy recommence à souffler avec son engin, le vent d'Autan, espiègle, en profite pour éparpiller le contenu de la brouette aux quatre vents.

Tommy met une heure et demie à perdre patience et maintenant, au lieu de souffler des feuilles, il souffle et ramasse le gravier.
C'est plus facile.


samedi 3 septembre 2011

La première ?

Le matin en partant au boulot, je jette toujours un bref coup d'oeil dans le rétro pour voir si tout va bien sur ma figure.

Hier, j'ai pensé "mince, c'est quoi, ce coup de crayon que je me suis mis sous la paupière?". J'ai frotté, puis au feu rouge, j'ai encore regardé et me suis dit : "oh ben ça doit être carrément du stylo parce que ça ne part pas".

Au feu suivant, j'ai mieux regardé ... et j'ai fait connaissance avec ma première ride.

Même pas mal. (snif)

jeudi 1 septembre 2011

C'est un peu long je vous préviens...

Voici ma rugnon d'hier avec MCS, l'adjointe de direction :

12h18 - Jean Marie L. ouvre la porte et demande à passer son absence lundi dernier en congé et MCS lui dit que non

12h19 - MCS me raconte que Jean Marie L. lui a demandé à passer son absence en congé et qu'elle lui a dit que non, pasque c'est comme les gosses blablabla … Je lui réponds que je sais, j'étais là, elle continue : "oui, tu comprends blablabla" jusqu'à 12h30.

12h30 - Guylaine vient dire qu'elle part raccompagner Jean Claude D. qui est malade au foyer et MCS essaie de lui raconter que Jean Marie L. blablabla, mais Guylaine qui est pressée est déjà partie alors elle retente avec moi. Je re-réponds : oui, je sais, j'étais là.

12h31 - Gérard vient dans le bureau expliquer que ça le gonfle de faire marner ses équipes sur les chantiers alors qu'ici les ateliers n'ont rien à foutre, que c'est des glandeurs, que fait donc Martial au lieu de chercher du boulot, qu'il ne comprend plus qui fait quoi, que si personne n'est capable de dire à Martial que c'est un gros nul, et ben lui il va le faire, qu'il faut organiser un repas au restau avec les cadres de direction, coincer Martial dans un coin, lui piquer les clés de la voiture et lui dire qu'il fait n'importe quoi.

12h35 - MCS essaie de lui raconter pour Jean Marie L. mais Gérard dit oui-oui et il continue sur sa lancée : c'est un dégonflé, il m'a dit qu'il avait vu le DG mais j'ai mes antennes au Siège social et il parait qu'il ne lui a parlé de rien, tu comprendras qu'à 2 ans de la retraite je vais pas me faire chier …

12h40 : MCS refait une tentative pour Jean Marie L. mais Gérard n'en a manifestement rien à battre, je ferme mes classeurs et je me lève pour partir mais MCS m'arrête : non, non, reste, j'ai fini …

12h45 : MCS demande des nouvelles de ZBB à Gérard qui lui en donne rapidement et il essaie de quitter le bureau alors MCS embraie de nouveau sur Martial

12h50 : Gérard explique qu'il lui manque des mecs en espaces verts, MCS dit qu'il ne faut pas embaucher le petit avec les dreadlocks puis retente l'histoire de Jean Marie L. mais Gérard quitte le bureau et on l'entend finir au loin : "faudra prévoir une date pour amener Martial au restau …"

12h55 : Je suis jalouse qu'il ait réussi à partir avant moi et tente la même chose. Je quitte le bureau en disant "oui oui, je trouve que c'est une très bonne idée d'amener Martial au restau…" puis je constate horrifiée qu'elle s'est levée pour me suivre.

J'ai été sauvée par mon envie de faire pipi, MCS ne m'a pas suivie dans les toilettes.