mercredi 30 mai 2012

Il fait chaud...

Quand j'étais petite, ma mère disait que j'attirais les cinglés.

Je venais de quitter ma princesse et je partais pour l'apéro du mercredi quand une voix m'interpelle : "Bonjour, ... ohé, bonjour".

Je réponds machinalement bonjour et mon regard tombe sur un jeune homme tout nu. En plein Toulouse. Il ajoute, l'air amusé : "je peux vous accompagner un bout de chemin ?".

Mon premier réflexe a été de regarder autour de moi s'il y avait du monde. Il y en avait, ouf. Alors je lui ai répondu que je n'avais pas très envie de marcher à côté d'un monsieur tout nu et j'ai pressé le pas.

Quand même, je n'en reviens toujours pas.

(Pour ceux que ça intéresse, ça se passait à 18h45, en haut de l'avenue du cimetière ; le jeune homme était plutôt bien de sa personne, la trentaine, avec un air d'enfant de dieu illuminé de l'intérieur et un peu famélique.)



mercredi 23 mai 2012

Glou-glou

Mon amie Zani m'a fait découvrir il y a quelques années une chose formidable : la Piña Colada.

On en a testé plusieurs et la meilleure, c'est celle du Glou-glou café.

La plupart du temps, c'est elle qui paie les tournées : "Rosana, il faut savoir accepter les cadeaux".
(Peut-être qu'elle se sent responsable de notre consommation - impossible de n'en boire qu'une.)

Alors je me laisse faire.

Le cadeau qu'elle m'a fait juste après, la dernière fois, m'a fait beaucoup rigoler :

"Tu sais, avec Pierre (c'est son mari), on trouve qu'on a très bien réussi les enfants de nos amis".

La prochaine tournée, c'est pour moi.

jeudi 10 mai 2012

L'ami américain

En quittant le Galuchat ce soir, le client américain de la crêperie m'interpelle : aoh, you know ? your daughter is a great person.

Comme je n'ai peur de rien, et malgré mon anglais très approximatif, j'ai répondu du tac au tac : Oh no, you're wrong, she's a little person, parce qu'elle est toute petite comme moi.

J'ai lu dans son regard un grand désarroi. Puis il m'a répondu : I love Caroline (c'est le seul mot qu'il sait prononcer en français, il ne dit pas Carolaïne, mais Caroline, c'est un bel effort).

Depuis qu'il lui a ramené un petit cadeau des Etats Unis pour son anniversaire, ma princesse le regarde de travers : "il est dingue ce mec, il se rappelle de mon anniversaire, ça fait flipper". Alors quand il m'a dit qu'il la "lovait", je me suis imaginée deux secondes m'asseoir à sa table pour lui expliquer que ce serait mieux de la "liker" que de la "lover".

Mais il a profité de mon hésitation pour ajouter que c'était une jeune fille fantastique (amazing?). J'ai répondu : I know, I did her, and I am proud of it.

Je voulais dire que j'étais bien placée pour le savoir parce que c'est moi qu'il l'avait fait et que j'en étais très fière.
 
Il a fallu que je répète trois fois et je ne suis pas sûre qu'il ait compris.
SOS, mes copines Sylla et Joan, j'aurais du dire comment ?

PS : Princesse, flippe pas, il n'a pas l'air méchant, c'est normal qu'il te trouve super chouette, et puis les américains ont l'habitude de s'exprimer plus facilement que nous (enfin, j'imagine).