vendredi 28 mai 2010

 
 
Ca y est, j'ai réussi à caser à quel point ces réunions sont inutiles et exaspérantes, mais sans obtenir l'effet espéré :

mon directeur :
- j'ai une idée, on va mettre en place un groupe de travail pour traiter le problème bidule

moi :
- t'es sûr ?
 
- ben oui, pourquoi ? ça va être bien, les gens vont pouvoir se sentir concernés et c'est important qu'ils s'approprient le truc (on se croirait à la nouvelle star où il faut toujours s'approprier quelque chose) 
 
- parce que ... (voir mon histoire du 20 mai) ... et encore 3 mois à ce rythme là et je viens bosser avec un entonnoir sur la tête

- haha, toujours aussi marrante, hein 
 
- alors, t'es d'accord, on  laisse tomber ? 
 
- tu parles, et même qu'on va adorer te voir arriver avec l'entonnoir.
 
 
 
 

mardi 25 mai 2010

 
Deux pensées en vrac ...
 
J'aime les films de Ken Loach. L'autre soir j'ai tenu vingt minutes seulement devant " Le vent se lève ". Après, j'ai éteint la télé parce que ça m'a donné des envies de meurtre et qu'en 2010 j'ai décidé de rester cool.

Il y a quelques semaines, j'ai offert un guitalélé à Sergueï. Lui il est tout content et moi je suis toute triste. Quand on joue ensemble, ça fait un son tout niais.
 
 

vendredi 21 mai 2010

Notre chef cuistot est une vraie terreur. Quand on lui change le nombre de repas, il faut s'accrocher :

- Evelyne, il y aura 5 invités demain midi (avec des petites fleurs dans la voix)
- Non, ça ne va pas être possible
- Bon, ben on fera autrement

Iil faut à tout prix éviter de dire qu'elle est obligée, sinon c'est encore pire. De toutes façons, après, elle te court après et te fusille du regard, te dit "bon d'accord" et elle pose ses conditions.

Ma collègue Ilhéou qui n'aime pas faire des courbettes parce qu'elle a mal au dos, a résolu le problème en amenant les convives manger ailleurs.

L'autre jour, quand je l'ai sollicitée, elle m'a regardé avec plein d'éclairs dans les yeux alors j'ai testé le regard ZX32 de ma princesse. Elle a reculé de trois pas en portant les mains à sa poitrine et n'a plus moufté.

On vit dans un monde de brutes.

Dire que j'ai attendu près de 50 ans avant de découvrir ce super-pouvoir...

jeudi 20 mai 2010

 
 
La marotte de mon nouveau directeur, c'est de créer des groupes de travail. Il en crée à peu près un par quinzaine, qui se réunit une, deux ou trois fois, qui s'essouffle et qui meurt. La principale raison c'est qu'ils ne servent à rien.

Les caractéristiques de ces groupes de travail :

. malgré le nom, on n'y travaille pas, alors les volontaires le sont parce que ça fait une demi-journée de récréation, sieste, parlotte, etc.

. entre ceux qui arrivent en retard, ceux qui doivent partir avant et ceux qui répondent au téléphone, il n'y a jamais tout le monde plus de dix minutes

. pas d'ordre du jour précis, pas de missions précises, pas de compte-rendu alors ça se transforme vite en grand' messe ou en règlement de comptes contre ceux qui ne sont pas là

Pourtant, lui, il est content, il dit que ça crée du lien. Moi je trouve que ça crée du bordel.

Il va falloir que je trouve un moyen (avant de craquer à la 500ème heure de réunion)  pour dire avec calme tact et mesure à mon directeur  :

"Arrête de nous emmerder avec tes groupes de travail, de réflexion ou de pilotage pourris. Ca ne sert à rien de réunir une bande de feignasses imbéciles ineptes, qui ne savent pas lire, écrire ou retrouver un dossier, ça nous laissera plus de temps pour travailler".
 
Quand j'aurai trouvé, je vous le dirai.
 
 

mercredi 19 mai 2010

La 346ème heure
 
Il m'aura quand même fallu quinze heures de réunions hebdomadaires pendant 23 semaines avant de craquer.
 
345 heures de réunion à tenir des propos mesurés et politiquement corrects ; ce n'est pas très drôle, et plus d'une fois j'ai failli m'endormir (pour de vrai).

345 heures à ronronner avec mes collègues, à prendre la parole, exposer, discuter et argumenter, comme si j'étais quelqu'un de sérieux et intelligent.

Hier, j'avais déjà 5 heures de réunion dans les bottes quand j'ai débarqué dans une réunion de cadres de direction. 7 personnes avec 7 visages graves et préoccupés essayaient de résoudre un problème inextricable et cent fois débattu.

Il s'agissait de ma 346ème heure de réunion. C'est là que j'ai craqué et que j'ai balancé une grosse vanne. Tout le monde a bien rigolé. Sauf le directeur qui est devenu tout gris.

Autant dire que ce matin, je suis arrivée au boulot dans mes petits souliers. Zbb m'aurait convoquée et aurait exigé de ma part un acte de contrition devant 15 personnes. Je l'aurais envoyé à la pêche et ça aurait fait un drame.

Mon nouveau directeur m'a remerciée d'avoir décrispé le débat, j'en suis encore toute étourdie.
 
 
 

mardi 18 mai 2010


Quand j'ai intégré ma nouvelle boîte, je savais bien que je n'arrivais pas au pays des bisounours. N'empêche, en une semaine j'ai entendu :

. deux professionnelles s'engueuler comme des chiffonnières dans le couloir

. le chef de service refuser de diriger son "service de merde"

. le directeur déclarer qu'il fallait fusiller trois personnes dans le service

Et moi, dans tout ça ?
Ne vous en faites pas, j'ai mon ange gardien.
Je ne sais pas comment elle se débrouille mais elle se trouve toujours au bon endroit au bon moment et elle brandit son bouclier devant moi pour m'éviter les coups en rebond.

Merci Ilhéou.

mercredi 12 mai 2010


Depuis près de dix ans, je tente (sans grand succès il faut bien l'avouer) de ne pas éprouver de colère. J'ai recueilli l'autre jour cette confidence d'une de mes collègues :

"J'ai supporté toutes ces années des situations intolérables sans rien dire, et maintenant je n'arrive plus à me regarder en face. Je me méprise de ne pas arriver à réagir, d'être comme un animal soumis et sans réaction. J'aurais aimé, comme toi, éprouver de la colère, cet élan vital qui m'aurait permis de crier STOP, ça suffit. A la place, j'ai fait une dépression, et ça fait deux ans que je me la traîne."

Me voici toute tourneboulée...

Alors ? Le Dalaï Lama et Sénèque, vous en dites quoi ?


vendredi 7 mai 2010



Les passants me demandent souvent leur chemin dans la rue. Très très souvent, même que ma princesse dit que c'est parce que j'ai l'air gentil. Sergueï ça l'agace plutôt, parce qu'il croit que je n'y connais rien et il ne suit jamais les indications que je lui donne en voiture, du coup, on se perd tout le temps.

Cet après midi, un grand monsieur m'interpelle :

- please, we blablalblablabla aïch bar ?
- ah, vous ne parlez pas français et moi pas l'anglais alors ça va être difficile, hein ?
- ouate ?
- bon, euh, bye bye, sorry...
- aoh, you speak english, stay please, (et là il articule comme si j'étais une débile) come with me to drink a beer in an Irish bar.

Venant de la part d'un septuagénaire, j'ai trouvé la proposition un peu gonflée. J'ai du prendre un sacré coup de vieux, la dernière proposition malhonnête m'était venue d'un jeune homme de 25 ans. On va dire que j'ai mal compris, d'accord ?

jeudi 6 mai 2010

 
Depuis quelque temps, mon estomac fait des montagnes russes.

. Ma princesse m'annonce qu'elle va prendre un appartement : descente vertigineuse (comment va-t-elle payer? est-ce qu'elle imagine tout les frais que ça implique?)

. Ma princesse m'annonce qu'elle a trouvé un appartement à côté de la maison : montée en flèche (je vais l'avoir à côté, si elle a faim elle pourra venir manger à la maison, je la verrai plus souvent)

. Ma princesse m'envoie un sms "j'ai pas le moral j'ai bossé comme une dingue et j'ai raté mon partiel aujourd'hui" : descente vertigineuse (ma pauvre poulette, si elle était ici, je la consolerais avec un gâteau au chocolat)

. Ma princesse toute fringante me sert tout sourire une crêpe et me fait plein de bisous : double looping vers le haut (ça a l'air d'aller mieux, hein ? oui maman, ça va bien)

C'est fatigant la vie, il faut bien une sieste par jour pour tenir le coup.

lundi 3 mai 2010

Dans ma boîte, la gestion des congés, c'est une histoire de fous. Il faut dire qu'on bénéficie de presque 9 semaines de congé par an et qu'on est 70. Pour les prendre, il faut s'accrocher. D'abord il faut remplir un formulaire, et puis donner donner toute une série d'informations complexes que seul le personnel administratif arrive à maîtriser au bout de dix ans. Et puis il y a plein de règles farfelues qui semblent dépendre de la tête du client.

Notre assistante sociale est déjà frappadingue à la base (la pauvre n'y est pas pour grand chose, elle a eu un grave accident de la route qui l'a "traumatisée-crânienne") et c'est très facile de la faire disjonter.

Notre Chargée des ressources humaines est plutôt sympa mais assez perverse dans la gestion des congés, ce qui provoque parfois des incidents avec l'assistante sociale frappadingue.

Le dernier en date a été assez violent. J'étais moi-même en vacances la semaine dernière mais on m'a raconté. Tout le monde a entendu l'assistante sociale frappadingue enragée hurler à la chargée des RH un peu perverse :

"De quel droit tu m'emmerdes avec mes congés ? Tu es qui pour pointer l'heure à laquelle j'arrive le matin ? Alors que tout le monde sait que tu dois ton poste à une histoire de Q"

La classe, non ?