jeudi 6 octobre 2011

Démission 3

J'aurais du quitter cette boîte dirigée par une femme et son mari le soir même de mon arrivée. Seulement voilà, je venais de démissionner d'une autre boîte et je commençais à me demander si je n'étais pas un peu instable.

Un exemple du caractère exécrable de la patronne : aucune secrétaire ne restait plus d'une semaine. Tous les samedi matin il fallait en recruter une nouvelle. J'ai vu partir 15 jeunes femmes en un an, au bout d'une heure, un jour ou une semaine, plus ou moins désespérées, pleurant ou soulagées.

Un jour, la patronne est allée trop loin et le soir même, le livre que je lisais m'a parlé :

"Puis l'Ermite se leva, s'affaira çà et là dans la petite pièce irrégulièrement construite, jetant de temps en temps un regard clignotant vers Valet, et il lui demanda soudain : Es-tu prêt à chausser tes souliers et à reprendre la route? Valet hésita, puis il dit : s'il doit en être ainsi, je suis prêt".

Le lendemain matin, j'ai posté ma lettre de démission avec un plaisir infini. Puis la patronne a fait une dépression nerveuse (si-si, c'est vrai).

J'ai adoré l'après-midi que le patron a passé à tenter de me convaincre de rester. 

J'ai adoré avoir trouvé un autre boulot avant la fin de mon préavis.


1 commentaire:

Joan Durand a dit…

Instable? Tiens, moi aussi je me suis demandé si je ne serais pas un peu instable...