samedi 30 avril 2011

Couic

L'autre soir, en rentrant du boulot, j'ai trouvé Félix, le chat de la cour (qui en vrai s'appelle Lardon mais je trouve ça très vilain) avec un truc tout coloré entre les dents.

Je me suis approchée, c'était une perruche morte.

Puis il l'a avalée tout rond.

Beurk.

vendredi 29 avril 2011

Mondanités

Un soir de vacances, la semaine dernière, on est allés dîner dans une bodega branchée, en Espagne, avec Sergueï, ma soeur et mon beau-frère. En plus d'y avoir mangé les meilleurs boquerones et calamars du monde, on y a rencontré des amis de mon beau-frère qui travaillent pour la télé.

Des gens fort sympathiques, drôles et branchés. Il m'est arrivé de sous-titrer en français un de leurs reportages. Gracieusement. Parce que ça m'amusait et aussi parce que je suis gracieuse, on ne le sait pas assez.

A l'époque, ils m'ont chaleureusement remerciée et m'avaient promis l'apéro dans un endroit branché. Et ben quoi ? On y était dans un endroit branché. Non seulement ils n'ont rien payé mais ils se sont invités à notre table à l'heure du digestif. Enfin, je râle pour la forme parce que c'est mon beau-frère qui s'occupait de l'addition.

Et puis après, ils nous ont invités à les rejoindre dans un café, branché lui aussi, dans un quartier branché également. Il faisait bon sur la terrasse à une heure du matin. Et puis, au lieu de rester avec nous, ils ont rencontré des gens branchés (décidément) avec qui ils travaillaient à un prochain reportage.

On a passé une très bonne soirée et réalisé une étude ethnologique d'un grand intérêt.

vendredi 22 avril 2011

Ca colle ?

Je n'ai jamais adhéré à l'obsession de mon collègue pour l'orthographe, il corrigeait les fautes en rouge dans les courriers que nous recevions et je trouvais cela débile.

Pourtant, j'apprécie que l'on fasse attention quand on m'adresse des courriers et j'ai appris à ma princesse à ne pas faire de fautes. Pendant deux ans, on a fait une dictée d'une phrase par jour avec correction et explication de chaque faute. Ca a marché, même si elle m"en veut encore.

On ne réalise pas toujours qu'une orthographe approximative nuit à la compréhension du texte. J'ai du demander l'aide de ma collègue Ilhéou pour comprendre ce qu'avait voulu exprimer Eric:
"Depuis que l'atelier menuiserie c'est à coller à l'atelier sous-traitance, j'ai des problèmes."

jeudi 21 avril 2011

Printemps

Hier après midi à Toulouse, il y avait un vent d'Autan de folie. Les jardins étaient fermés à cause des branches qui tombent, paraît-il.

Je n'imagine pas un instant être allergique à des fleurs volantes tellement c'est joli dans les rayons du soleil, n'empêche que j'ai éternué au moins trente fois.

Est-ce l'effet du pollen ou du vent ? Toujours est-il que j'ai assisté à cinq tentatives de suicide de vieilles dames qui se jetaient sous les roues de voiture au feu vert. La dernière, je lui ai sauvé la vie, ou tout au moins le col du fémur, en la tirant en arrière par le bras.

Elle ne s'en est même pas rendue compte, ne m'a même pas regardée.

M'en fiche, je suis une zéroïne, même si ya que moi qui le sais.

mercredi 20 avril 2011

In the mood for love

Monique, assistante commerciale, est partie à la retraite fin 2010. Au lieu d'embaucher le même profil, le directeur a fait glisser une comptable sur ce poste. C'était un pari audacieux parce que Marie-France est une dame de 62 ans, quelque peu rigide (comme il sied à une comptable depuis 35 ans), et qui a peur du téléphone. Elle le tient comme on tiendrait une chaussette malodorante.

Puis il a embauché deux jeunes comptables :
. David, malvoyant et qui ne distingue pas son écran donc son travail se limite à tamponner des documents
et
. Alexia, BTS, qui au bout de trois mois a acquis assez de culture d'entreprise pour aller fumer sa clope avec les collègues mais pas pour être autonome en compta.

Le résultat ?

. Une chef comptable échevelée, aux gênes de CRS profondément implantés, qui passe sa journée à compter les pauses café-clope d'Alexia, à reprocher à Marie-France d'avoir quitté son service et d'être inefficace au commercial, et à en vouloir au directeur de ne pas gérer le personnel.

. La deuxième assistante commerciale est désespérée et tente de fourguer sans succès son boulot à droite et à gauche

. Le directeur est furax parce que rien n'avance comme prévu et que tout le monde fait la gueule.

. Personne ne comprend plus rien à qui fait quoi

Et moi, j'ai deux jours pour démontrer au Siège Social que notre politique de recrutement est cohérente et adaptée à nos besoins.

I am in ze mood.

mardi 19 avril 2011

Aliboron

Lundi après midi, réunion de travail super sérieuse. On est cinq à préparer les finitions d'un projet aride, ardu et un peu désespérant, quand le directeur vient nous rejoindre. Il déclare :

- C'est bizarre, ça sent l'âne ici.

On est très concentrés alors personne ne relève. Il insiste :

- Je dirais même que ça sent la pisse d'âne.

Ca nous a fait rigoler pendant un quart d'heure.

C'est vrai, on est des ânes, et c'est lui notre chef.

lundi 18 avril 2011

Pomme reinette et pomme d'api

Pour bien s'imprégner d'un sujet, notre directeur en parle à tout bout de champ, et à n'importe qui. En ce moment, il tente de se convaincre de la nécessité de constituer un plan quinquennal d'investissement. Dans notre secteur, ça porte le nom pompeux de CPOM, Contrat pluriannuel d'objectifs et de moyens, à prononcer Cépomme.

Qu'il nous en parle à tout moment, cela passe encore. C'est un peu limite en ce qui concerne notre prestataire informatique ou notre architecte. Mais il est carrément hors de propos de bassiner tous les jours  la dame du ménage ou le jardinier.

Hier, avec une collègue, nous sommes allées secourir le monsieur qui vient tester les extincteurs. Ce dernier gisait, exangue dans le bureau du directeur pendant que ce dernier lui exposait les détails de notre cépomme.

A notre entrée, le monsieur a mis quelques secondes pour se ressaisir, puis a sauté sur ses pieds : "bon, allez, c'est pas tout ça mais j'ai encore quinze extincteurs à tester" et nous a regardées avant de partir avec des yeux reconnaissants.

jeudi 14 avril 2011

La vérité si je mens

Dire la vérité, c'est bien (encore que cela puisse être discuté).

Mais dire à quelqu'un qui ne t'a rien demandé que tu le trouves moche, même si c'est vrai que tu le trouves moche, ça relève de la bêtise.

Ou de la méchanceté.

Ou de la jalousie ?

Je pense que certaines personnes sont très cons, mais je ne le leur dis pas. Cela ne fait pas de moi une menteuse.

Ce que disent certains au nom de la vérité est effrayant. Ils feraient mieux de se taire.

(Des fois, au lieu d'écrire des zistoires, je fais la morale, c'est moins rigolo, hein ?)

jeudi 7 avril 2011

Lignes

A l'école, j'ai toujours été plutôt sage.  A deux reprises seulement, j'ai eu des lignes à copier. La première fois, il fallait faire signer les parents.

Comme je n'étais pas très maline, j'ai tendu une copie blanche à mon père : "tu pourrais me faire ta signature sur cette page?". Il m'a fait une énorme signature en plein milieu. "rho mais non, j'en voudrais une toute petite en bas". Bien sûr, il m'a raconté l'histoire du vieux singe à qui on n'apprend pas à faire des grimaces.

La deuxième punition, il fallait que j'écrive 100 fois "je n'emprunterai plus les stylos de ma voisine à l'étude". Comme j'avais déjà assisté au regard méprisant de la pionne mettant au panier des punitions de mes collègues sans même les regarder, j'ai pris un risque et tendu un paquet de feuilles avec juste cinquante phrases écrites, parsemées de "j'aime les frites" par-ci par-là.

Comme prévu, la pionne a déchiré mes feuilles avec tout d'abord son fameux regard méprisant, puis étonné devant le mien, triomphant.

J'étais devenue maline !

Dommage que je ne le sois pas restée.

mercredi 6 avril 2011

Oublis

A la manière des mamies qui te récompensent de venir les voir avec des oeufs tout frais pondus, des conserves maison ou des gâteaux, j'aime prévoir une petite broutille à offrir à ma princesse quand elle passe à la maison.

L'autre jour, j'avais prévu un paquet de Shoko-Bons. J'ai oublié de le lui donner. Puis j'ai pensé : pas grave, je la revois mardi.
Mardi, j'ai encore oublié et après, j'étais triste.
Pour me consoler, hier soir j'ai mangé tout le paquet.

Et ce matin, ma langue est bien râpeuse.

mardi 5 avril 2011

Parades

Le chef a fini par comprendre que quoiqu'il dise, chacun fait comme il veut, en misant sur son inconstance et son manque de mémoire.

Il a trouvé la parade qui consiste à rédiger lui-même des comptes rendus de réunions totalement fantaisistes et sortis directement de son imagination. Et en guise de conclusion, il liste des soi-disant  décisions  prises en concertation.

Je suis curieuse d'assister à la contre-parade de mes collègues. Pour l'instant on est tous un peu déboussolés.

Ilhéou a choisi d'ignorer, Martine lui a suggéré d'aller consulter un psychiatre, Patrick est dépité et moi,  tant que je ne suis pas directement concernée, ça me fait drôlement rigoler.

lundi 4 avril 2011

Berk

On vient d'embaucher une comptable. Très jeune : 21 ans, très sympa et pour l'instant très compétente. Je dis pour l'instant parce que les trois dernières super-embauches de la boîte se sont avérées assez vite moins super que prévu. Normal, ma boîte rend très vite les gens abrutis.

Enfin, au bout de deux mois, Alexia est encore dans le coup et pleine d'entrain.

Son problème, c'est qu'elle ne se brosse pas les dents et j'avoue que les petits débris qu'on y aperçoit, ça me gêne. On a déjà une mouffette et on devient avec l'âge tous plus ou moins éclopés. 
 
Alors je crains qu'on ne se transforme petit à petit en musée des horreurs.

vendredi 1 avril 2011

Et maintenant, McGyver.

J'ai raconté l'autre jour que ma boîte avait créé un nouveau concept pour me caser dans l'organigramme : le développement de projets. En quoi ça consiste ?

. En cas de pépin informatique, il faut s'adresser à moi.

. Un colloque de 40 personnes à organiser.
Super, surtout quand il faut prévoir une soirée festive à la con et que ZBB est dans le lot.

. Faut pondre un dossier de 30 pages pour le Siège, sur nos actions de l'année en matière de développement durable.
Fastoche, surtout quand on n'a rien fait.

. L'évaluation, la qualité : un vrai chantier.
Pas grave, chuis là pour m'arracher les cheveux.

. Faut monter un dossier contentieux avec EADS-Airbus.
Là, j'avoue que je ne sais pas par où commencer. Heureusement, leurs avocats doivent être nazes, on est sûr que la partie est gagnée d'avance ( :-/ mdr, comme dirait ma princesse)

Et puis chaque jour apporte son lot de nouvelles petites choses.