mercredi 26 août 2009

La fureur de vivre

Le fait de raconter mes zistoires à la deuxième personne du pluriel n'est pas un exercice de style. Cela me fournit la distance nécessaire pour une «certaine» objectivité. Aujourd'hui j'ai du mal tellement j'éprouve de haine et de mépris envers mon pdg. Mes collègues éprouvent les mêmes sentiments mais parviennent à faire bonne figure en sa présence. Moi aussi, environ 10 minutes. Et mon visage présente l'immense défaut d'être très expressif. Aussi, quand il va trop loin, ma mâchoire se crispe, j'arrête de respirer, mes yeux se cernent, mes commissures s'affaissent, ma voix devient plus grave, mon débit plus lent, je me mets en quelque sorte en hibernation. Puis, s'il continue, mes canines se mettent à pousser, mes yeux s'injectent de sang, mes doigts se crochent, mes cheveux se dressent, mes poils se hérissent et c'est le point de non retour. C'est arrivé ce matin. Demain je prends l'appareil photo et je demande à ma collègue d'immortaliser l'instant.

Un jour peut-être, j'irai en prison.

PS : une photo de coquillages Lamy pour adoucir ce monde de brutes.


4 commentaires:

Anonyme a dit…

Werber il raconte que c'est le froid qui fait cet effet aux fourmis...interressant.
Ma remarque est completement inutile!Sur ce bisou maman!
C.

Rosana a dit…

Ici, on se fiche de l'utile et de l'inutile, et je suis toujours contente de tes petits mots...
(si je ne craignais pas de te décourager, j'ajouterais : un seul r à intéressant, ma princesse adorée dont je suis très fière, entre autres choses parce que tu sais faire la danse du ventre comme une vraie marocaine)

F.TUL a dit…

Ils sont beaux ces coquillages, c'est vrai

Rosana a dit…

Contente qu'ils te plaisent ces coquillages, ils sont de philippe lamy (prudence petitpas), va voir son site sur my space si tu veux