A l'école, j'ai toujours été plutôt sage. A deux reprises seulement, j'ai eu des lignes à copier. La première fois, il fallait faire signer les parents.
Comme je n'étais pas très maline, j'ai tendu une copie blanche à mon père : "tu pourrais me faire ta signature sur cette page?". Il m'a fait une énorme signature en plein milieu. "rho mais non, j'en voudrais une toute petite en bas". Bien sûr, il m'a raconté l'histoire du vieux singe à qui on n'apprend pas à faire des grimaces.
La deuxième punition, il fallait que j'écrive 100 fois "je n'emprunterai plus les stylos de ma voisine à l'étude". Comme j'avais déjà assisté au regard méprisant de la pionne mettant au panier des punitions de mes collègues sans même les regarder, j'ai pris un risque et tendu un paquet de feuilles avec juste cinquante phrases écrites, parsemées de "j'aime les frites" par-ci par-là.
Comme prévu, la pionne a déchiré mes feuilles avec tout d'abord son fameux regard méprisant, puis étonné devant le mien, triomphant.
J'étais devenue maline !
Dommage que je ne le sois pas restée.
2 commentaires:
Quelle bonne idée! Je n'y aurais jamais pensé. Il y en a des moins malines que toi!
Joan, j'aurais aimé rester la petite fûtée que j'étais à onze ans.
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