vendredi 2 mars 2012

Banc public

Quand je vous ai vues vous approcher de MON banc, alors qu'il y en avait plein d'autres vides au jardin, cela m'a contrariée.
Et puis j'ai compris que vous étiez espagnoles et donc plus enclines que nous à la promiscuité.
Et puis je me suis laissée bercer par votre conversation, grâce à mes zoreilles supersoniques.

Vous évoquiez la délicatesse des garçons français :
"Il m'a abordée dans la rue et m'a dit que j'étais charmante, tu imagines ? Charmante ... c'est beau, non ? Jamais un espagnol ne m'a dit que j'étais "encantadora", j'ai été émue. Alors j'ai accepté de lui donner mon numéro de téléphone."

J'ai failli bondir :
"ah mais non, il ne faut pas donner votre numéro à n'importe qui, comme ça. Ici, les garçons disent aux filles qu'elles sont charmantes tout le temps. C'est d'une banalité affligeante. Tiens, même moi à plus de cinquante ans j'y ai droit de temps en temps..."

Quoique ... à bien y réfléchir, cela fait bien longtemps qu'on ne m'a pas trouvée charmante ...

(snif)

4 commentaires:

Anonyme a dit…

siiiiii t'es la plus charmante maman!

C

Rosana a dit…

Merci princesse, bizoux

Joan Durand a dit…

Ouais, moi aussi ça fait longtemps. snif.

Rosana a dit…

Joan, on va dire qu'il y a un temps pour chaque chose (re-snif)