samedi 4 avril 2009

Vous n’avez pas ouvert un livre depuis 30 ans. Dans votre jeunesse, vous avez milité au sein d’un parti radical (quel qu’il soit, dites-le de gauche). Vous aviez succombé au charisme d’un jeune leader, et par dévotion pour lui, dans l’ombre, vous avez collé des affiches la nuit, été passé à tabac, lu Montaigne, Marx et Mao et consolé les filles dont il ne voulait plus. Vous en gardez une certaine amertume, vous auriez aimé être le premier.

Votre engagement politique n’a duré que quelques mois mais vous en parlerez toute votre vie, car c’est là que vous avez tout appris, que vous avez construit votre philosophie de vie. Pour être efficace, vous avez fini par vivre de raccourcis, de slogans et de proverbes.


Vous aimez classer les personnes dans des catégories et coller des étiquettes : l’hystérique, le bon élève, la chouchoute, le terroriste, l’intello, le branleur, la bosseuse…

Vous vous croyez expert en dialectique alors que vous pratiquez l’absolutisme. Personne ne vous contredit et n’alimente le débat parce que ça vous rend irascible.

Vous gardez de votre époque militante le goût des assemblées générales, des accusations théâtrales, des colères, des réconciliations et des ripailles…

Vous vivez dans une bande dessinée et vous êtes devenu une caricature de ce que vous auriez souhaité devenir : un gros homme à la place d’un grand homme.

4 commentaires:

prudence petipas a dit…

fou, zniest nuob

Anonymous a dit…

ooouh je l'aime celle la...héhéhé acide l'humour de ma maman...acide

barnioc a dit…

@prudence : joli profil !

prudence petipas a dit…

Je suis pas encore au top dans les manips : je n'arrive pas, chère Irene, à m'abonner à votre blog (the shame on me). Mais je persisterai!!!!