mercredi 29 septembre 2010

Ai-je déjà écrit ici sur la passion de ma princesse pour les chaussures? Pas n'importe lesquelles, les jolis escarpins avec des talons de 10 cm.

Je porte la responsabilité de ses 1,56 cm mais je refuse celle de ses futurs problèmes de pieds, alors c'est elle qui se les achète.
Et moi, je lui achète des chaussures normales.
Quand elle veut bien.
Pas souvent.

En tout cas, quand je la vois avec ses jolies chaussures, pendant plusieurs jours une certaine culpabilité m'obsède. Je résiste un moment et je finis par lui envoyer un sms :
- Si tu as le temps, achète toi des chaussures pour marcher, ma puce, je te ferai un virement

Elle me répond :
- Merci mam. Là, je m'arrache les cheveux à la B.U. devant un commentaire d'arrêté horrible, je vais éviter de penser à des chaussures, sinon je ne vais pas y arriver. mdr.

C'est pas gagné.
(Elle est rigolote, hein ?)

A part ça, ce week end, je l'ai vue 3 fois en 3 jours, j'ai fait des provisions filiesques.



PS 1 : j'ai traduit notre langage sms en français normal
PS 2 : princesse, ce n'est pas parce que j'ai fait des provisions qu'il ne faut pas repasser me voir très vite
PS 3 : princesse, dès que tu as fini ton commentaire d'arrêté, achète-toi des chaussures pour marcher, sinon j'ai mal aux pieds.
Hier, le directeur tout ému vient dans mon bureau :

- Rosana, l'année dernière, quand je t'ai récupérée dans la boîte après ton clash avec Zbb, je n'avais aucun doute sur tes compétences mais j'appréhendais ta réputation de personne très difficile. Aujourd'hui, je suis content de te dire que c'est un vrai plaisir de travailler avec toi.
Si j'avais accordé un peu de crédit à mon directeur, j'aurais rosi du compliment, mais la plupart de temps il dit n'importe quoi. Avec la plus grande sincérité certes, mais il change de sincérité plusieurs fois par jour.

Peut-être que j'ai du mal à accepter les compliments, mais ce qui est certain, c'est que je ne sais pas monnayer mes compétences. Etre le meilleur rapport qualité/prix de la boîte suffit à me satisfaire. 
 
C'est le prix que je paie pour garder une certaine tranquillité et surtout, surtout, une entière liberté d'expression.
Une de mes missions au boulot consiste à impliquer tout le personnel dans une démarche d'évaluation. Fédérer, rassembler et motiver everybodytoulemonde autour d'un truc assez compliqué.

La plupart des gens sont gentils avec moi, font semblant d'y croire et répondent à mes questions avec patience et intérêt.

Après 4 mois de réunions que j'air racontées longuement ici, je rencontre le personnel individuellement. Aujourd'hui, Eric me reçoit enfin dans son atelier, après moultes esquives. Il est en face de moi, l'air buté et le menton fuyant mais il fait un effort louable de concentration.

Je déroule mon topo, il m'écoute, puis m'interrompt gentiment :

- Rosana, il y a plein de mots que je ne comprends pas quand tu me parles...

Après avoir passé une heure à expliquer : "analyser", "échéance", "constater", "méthode", "proportionnel", je suis montée voir la DRH pour lui proposer d'organiser une formation collective pour expliquer tous ces mots qu'on est obligés de connaître dans nos métiers. Elle me répond :

- Ca alors, vous êtes vraiment en phase avec Zbb, il m'a appelée il y a une heure pour me parler de la même chose.

Dans un premier temps, j'ai éprouvé de la consternation.

Et puis, je me suis réjouie à l'idée de lui concocter une liste de stagiaires qui vont le rendre fou. La première, ça sera Martine qui ne veut pas qu'on écrive en latin, le deuxième ça sera Eric qui ne sait pas ce qu'est une échéance.

jeudi 23 septembre 2010

J'aime bien mes collègues et en plus ils me font souvent rigoler.

Et puis des fois, certains me laissent perplexe.

On a distribué un document préfigurant la future plaquette de présentation de la boîte. L'objectif était que chacun donne son avis sur le graphisme. Le document comportait des gros titres expressifs avec des vrais mots. Pour leur part, les paragraphes étaient écrits en latin, juste pour donner une idée de la mise en page.

Que penser de Martine qui est montée donner son avis  éclairé sur la question :

"Bon alors, je trouve ça très bien, sauf qu'il faut la récrire en français, sinon personne ne va rien comprendre".

Ca aurait pu être de l'humour, ça aurait été drôle.

Ca n'était pas de l'humour, c'était encore plus drôle.

mercredi 22 septembre 2010

Ce matin, réunion à 9 heures. Ca commence à 9h45 et il manque la moitié des convoqués mais je m'en fiche, ce n'est pas moi qui ai organisé.

Le directeur est en forme : "Tous des cons, des nantis, blablabla ..., démocratie participative de mes deux.. blablabla......Marx... Zbb..... fait chier blablabla..." pendant un quart d'heure
.
Puis brusquement :
- Rosana, je te nomme secrétaire de séance, c'est toi qui vas faire le compte rendu de cette réunion, je veux qu'il soit clair, concis et efficace.

- No problémo chef, tu peux compter sur moi, je te garantis un compte rendu à l'image de la réunion.

On a bien rigolé. N'empêche, je me suis dégonflée et mon compte-rendu est clair, concis et efficace. Je suis quand même fortiche, il tient sur une seule page en comptant la liste des présents. Et la réunion a duré deux heures.
 

mardi 21 septembre 2010

Ma mère est partie une semaine avec mes tantes à 800 km. Mon père reste tout seul à la maison. Il ne part plus en vacances parce que chaque fois il lui arrive un truc horrible du genre les jambes qui gonflent ou une pneumonie.

Impossible d'envoyer mon père se faire cuire un oeuf, il ne sait pas.

Il dîne et déjeune chez ma soeur. Mais qui lui prépare ses pilules, son petit déjeuner, son lit ?
Je lui ai demandé de me raconter tout ce qui lui arrivait au quotidien, convaincue qu'il allait lui arriver des tas d'anecdotes rigolotes.

Ca commence bien, le premier soir il s'est écharpé avec une vieille dame dans la rue, au risque de se faire dévorer par ses chiens.

Et pendant ce temps-là, ma mère insouciante déguste pulpitos et bières sur les terrasses des cafés.

Je suis inquiète.

lundi 20 septembre 2010

Ma princesse est très fière.

Elle a quatre ans et nous l'avons confiée à mes parents pour des vacances à la mer. Retour de plage avec ses cousins et ses grands-parents empêtrés dans les serviettes, le parasol, les crèmes solaires etc. Elle disparaît.

Branle-bas de combat au camping, blocage des issues, affolement général.
On la retrouve toute contente à la caravane : "vous avez vu, j'ai trouvé le chemin toute seule".

Mon père lui a donné une fessée et elle a boudé tout l'après-midi.
Le soir, il l'interroge :
- Alors, tu ne me parles plus ?

Caroline, drapée dans sa dignité :
- Non, je trouve que ce n'est pas très poli de battre ses invités.

J'envie son aplomb.
(et je compatis à la détresse-panique de mes parents)

samedi 18 septembre 2010

J'ai fait un cauchemar la nuit dernière. Mon tibia s'était déboîté au niveau du genou. et j'essayais de le remboîter. Je houspillais Sergueï :

- Arrête de me speeder, tu vois pas que je suis en train de me remboîter ?
- QUOI ? T'es folle, faut pas te remboîter toute seule, faut aller aux urgences

A l'hopital, mon genou s'était replacé alors à la place, on me mettait des appareils auditifs, et je n'étais pas très contente parce que quand j'étais venue les essayer c'était tout petit, et là c'était un genre de scaphandre.

- Oh ben non, je n'en veux plus de vos trucs, ces gros tuyaux, c'est moche, je préfère rester sourdingue, de toutes façons pour ce qu'il y a à entendre la plupart du temps... En plus je vais mettre une heure à l"enfiler tous les matins, et puis ça ne va jamais rentrer sous mes habits.

- Madame Rosana, ne faites pas votre coquette, vous avez passé l'âge de porter des vêtements ajustés, alors en prenant des T-shirts un peu plus grands, vous pouvez tout à fait dissimuler les tuyaux et les bouteilles.

- Et comment je fais pour parler avec ce machin dans la bouche ?

- Mais ce n'est plus la peine de parler maintenant que vous allez bien entendre

Je me suis réveillée,
j'avais mal au genou,
j'étais de mauvais poil
 
mais j'entendais très bien.
 
 

vendredi 17 septembre 2010

Carlos (un de mes neveux 12 ans) est parti en camp de scouts cet été, au fin fond de la montagne Valenciana à Quesa (Espagne).
On est allés le visiter et il nous a raconté que les monos avaient confisqué les foulards de tous les gamins. Humiliation suprême, punition collective.

Après quelques heures, tout penaud et à l'écart, il a consenti à nous raconter que la veille, par groupes de deux ou trois, ils présentaient de courtes scènes de l'évangile (ben oui, les scouts c'est catholique).

Vous vous rappelez au cathéchisme, l'histoire de l'aveugle que Jésus guérit par imposition des mains ? Ya l'aveugle allongé par terre sur une couverture, Jésus debout au-dessus, les bras allongés devant lui.

Le gamin qui jouait Jésus, au lieu de dire : "lève toi et marche", il a trouvé plus rigolo de danser-chanter :

"dale a tu cuerpo alegria Macarena,
que tu cuerpo es pa' darle alegria y cosa buena ..."


Et tous les gamins se sont mis à danser et à rigoler (eh oui, les espagnols, vous savez bien...).

Moi, j'aurais aimé être là.

mercredi 15 septembre 2010

Ca m'a bien fait rire de recevoir ce mail d'une copine, je m'y vois assez bien ...

Bonjour les filles,

Samedi soir prochain, il y a une soirée gothique Dark Entries au BIKINI et je compte bien y aller d'autant qu'il y aura un défilé de mode gothique et médiévale. Alors je tente encore une fois ma chance: qui voudrait m'accompagner? On peut y boire un coup et danser sur de la musique qui bouge. Alors, qui osera venir avec moi ?

Grosses bises à toutes 

Edit :  J'ai répondu à ma copine que si j'y allais, je risquais de lui faire honte, entre mon louque et ma chorégraphie et sa réponse me donne presque envie d'y aller :

 
Chère Rosana,
Je ne serais pas du tout morte de honte! J'aurais pu te prêter une robe gothique qui j'en suis sûre t'aurait sied à merveille. Mais on n'a pas la même pointure de chaussures, et ça ce sont les accessoires presque les plus importants! Quant à la chorégraphie, il faudrait que tu vois les autres avant de te juger...
Merci de m'avoir répondu!
Bises, Zelda

mardi 14 septembre 2010

A midi, je pique-niquais tranquillement dans le bois. Un collègue s'approche avec un petit carton :

- Tiens, je t'ai amené des tomates et des poivrons de mon jardin, tu verras, ils sont délicieux, j'en ai dix fois trop, j'ai pensé que ça te ferait plaisir.

En temps normal, j'aurais accueilli l'initiative avec reconnaissance et enthousiasme. Mais il s'agissait de Ludo, avec qui mes rapports se limitent depuis une dizaine d'années à des "Bonjour-Bonsoir" peu chaleureux, suite à l'incident suivant :

Un jour, alors que je descendais à la cantine avec deux collègues, il nous a accueillies avec un discret mais perceptible (même par mes oreilles défectueuses) :

- Ca sent la chatte. (la super-classe, hein?)
J'ai rétorqué un sonore et hargneux :
- Moi je trouve que ça pue la merde.

Bon d'accord, c'est pas la classe non plus et ça m'a valu une réprimande musclée de zbb : "t'es une malpolie, faut pas dire de gros mots".

Alors, ce soir, je regarde ces belles tomates odorantes et ces poivrons parfumés et je me demande si je peux les manger tranquillement.

lundi 13 septembre 2010

Un soir de fête réunit nos amis et leurs enfants de la génération de Caroline. L'absence de ma princesse me rendait nostalgique (pas triste, hein, je précise). Une copine m'interpelle :

- En tout cas Rosana, vous l'avez bien réussie votre fille. Regarde, les nôtres ils sont tous là à habiter encore à la maison et à nous squatter la piste de danse et le buffet. Et Caro elle a son appart, son boulot, sa fac et elle est contente.

Merci Nadine.


samedi 11 septembre 2010

J'ai fait un rêve.

Ma princesse m'envoyait un sms : on peut venir dîner à la maison ce soir ?
Et nous, on n'avait rien prévu, et même on avait le temps de décongeler des steacks (pas celui de faire un gâteau au chocolat).

Et puis après, ma princesse belle comme le jour me câlinait, me coiffait, me maquillait. Elle me racontait des trucs sans que je lui pose de questions (une ou deux quand même).
Son emploi du temps à la fac était compatible avec son boulot de crêpière, Max nous racontait des histoires de son nouveau boulot et de son école
Comme les voisins faisaient une fête, on chantait des chansons très fort (et très mal) à la guitare, sans aucun scrupule.
On ne se disputait pas une seule fois, malgré une ou deux réflexions à risque de Sergueï "ils sont pas un peu hauts tes talons?".
Elle me coachait sur fessebouc et m'expliquait comment il fallait me relouquer avant d'aller boire un coup à l'Autan la semaine prochaine avec les copains.

C'était chouette.

C'était hier soir.

vendredi 10 septembre 2010

Avant d'écrire une zistoire comme j'aime, c'est à dire en 5 ou 10 minutes maxi, il me faut le temps de "digérer". Alors je me sers de mes vieux souvenirs...

Autrefois, avec zbb, il nous arrivait d'entretenir des rapports à peu près cordiaux durant une quinzaine de jours, pas plus.
Un jour, pour fuir la cantine, je pique-niquais dans le bois avec un bouquin. Je finissais "Stupeurs et tremblements"; zbb s'approche :

- ouais, keuf keuf, je te vois sourire, de loin, qu'est ce que tu lis, ça a l'air bien, tu me le prêtes ?
- euh, d'accord, mais il faudra me le rendre, hein !

Il est impossible qu'il ne se soit pas reconnu. Le portrait que dresse Amélie Nothomb le décrit mieux que je ne saurais jamais le faire. Un ignoble pdg, grossier, colérique, petit et gros, injuste, infâme, des scories plein la voix... 

Les jours suivants, j'ai guetté son expression, partagée entre la crainte des représailles et le plaisir de lui avoir fait une bonne blague.

Puis un jour, j'ai trouvé le livre sur mon bureau. Jamais un seul commentaire, ni de sa part ni de la mienne.

J'aime imaginer qu'il y pense parfois.

jeudi 9 septembre 2010

Pour appâter ma princesse, j'ai tenté un sms :
- j'ai acheté le dernier amélie nothomb

Elle me répond :
- tu gères la fougère, mam

C'est nouveau ce truc de la fougère ?


Balcon mélancolique

Un soir, avec des amis, tous serrés sur notre micro-balcon :

- Alors, elle habite où votre Caroline ?
- Regarde, si tu te penches, tu vois son portail.
. . .
- Eh Sergueï, on ne la voit pas beaucoup, hein, notre Caroline
- Oui Rosana, mais elle n'est pas loin
- C'est vrai, elle n'est pas loin

mercredi 8 septembre 2010

Sergueï est un artiste. Il joue de la guitare encore mieux que Clapton. Il a un autre talent : l'art de l'esquive.
Autant j'aime qu'il me joue des sérénades, autant sa manière d'esquiver mes questions m'épuise.

- Tu préfères aller voir ce film ou celui-là?
- C'est quoi les horaires ?

- Tu rentres quand ?
- Pourquoi, on a prévu un truc ?

- Tu préfères des carottes ou des haricots verts ?
- Ya rien d'autre ?

- Où as-tu rangé MON tournevis ?
- T'en as besoin ?

- T'es où ?
- Oh pas loin, et toi ?

- Pourquoi t'as fait ça ?
- Il fallait pas ?

- Tu la fais ce soir ta ratatouille ?
- Il reste combien de poivrons ?

- T'as bientôt fini ?
- Pourquoi tu me demandes ça ?

Quant à ma princesse, c'est encore pire : elle ne répond strictement à aucune question. Et en plus, elle affirme que quand elle me répond je n'écoute pas...

Heureusement, il me reste les amis.
 
 

mardi 7 septembre 2010

Ma princesse est pragmatique.

Et puis elle s'arrange toujours pour me raconter des histoires importantes quand je suis concentrée sur autre chose.

Alors qu'elle me battait à plate couture au mémory (j'ai moins de mémoire qu'une fillette de 4 ans), elle me dit brutalement que les anges et le paradis qu'on voit dans les tableaux du moyen âge, ce sont des bêtises.

Occupée que j'étais à chercher dans ma mémoire défaillante la deuxième image de pantoufle, je réponds distraitement : ah ouais ?

"Ben oui, l'autre jour, on a trouvé un oiseau mort avec Jérôme. On l'a enterré en laissant la tête dehors et quand on est revenus la semaine d'après, il ne restait plus que le squelette du crâne, les fourmis l'avaient mangé. Alors ce qu'on voit dans les tableaux, tu sais, les têtes d'ange avec des ailes, c'est même pas vrai."

Fallait-il être émerveillée par son sens pratique ou consternée par son manque de poésie?

C'est ma fille, c'est ma princesse et je l'aime.
 

lundi 6 septembre 2010

J'ai déjà exprimé ici à quel point les mots peuvent dire une chose et en fait en sous-entendre une toute autre.

Le meilleur et le plus déroutant à ce jeu, c'est bien entendu zbb.

Au mois de juin, il a hurlé en assemblée générale :
- Je démissionne, cette fois-ci c'est pour de vrai. Je ne peux plus prendre la responsabilité des actes de ce DG incompétent. Il est inutile de me supplier de revenir.
La violence du propos a consterné l'assemblée (la démission elle-même en a réjoui une bonne partie).

A mon grand étonnement, j'ai été la seule à entendre le vrai propos :

- Faut choisir entre ce gros con de DG et moi. Comme j'en ai déjà viré un l'année dernière, nos financeurs vont tiquer si je vire le second. Mais prenez donc la décision à ma place. Tenez, j'ai une idée, je vais faire semblant de démissionner, vous allez me supplier de revenir, je vais refuser jusqu'à ce que vous trouviez tous seuls le moyen de me faire changer d'avis, à savoir virer le nouveau DG.

Ma formation de traductrice et mon expérience du fonctionnement pervers de zbb m'ont certainement fourni la lucidité nécessaire.

N'empêche, il est bien embêté maintenant zbb, il a eu beau s'agiter dans tous les sens pour revenir, organiser une pétition ... une nouvelle élection de président a été organisée et voilà.

Il n'existe plus.
J'ai quand même encore des doutes.

dimanche 5 septembre 2010

Mes principales sources d'inspiration ont disparu de mon horizon : Zbb et ma princesse. 
Je suis obligée de me rabattre sur de vieux souvenirs...

Ma princesse a les pieds sur terre depuis toute petite.

Elle avait 4 ans tout juste. Nous étions en voiture dans un embouteillage. Elle derrière dans son siège auto et moi au volant, concentrée sur la voiture de devant, celle de derrière et aussi celles sur les côtés.

- Maman, si je te pose une question, tu vas me dire la vérité ?
- Oui, oui. Répondis-je distraitement.
- Mais la vraie vérité je veux.
- Oui bien sûr. Répondis-je en jetant un coup d'oeil vers elle dans le rétro, avec une vague inquiétude.
- Il existe le père Noël ? T'as dit que tu me dirais la vérité (sans me laisser le temps d'une hésitation)
- Non ma puce, c'est une légende. Répondis-je la mort dans l'âme.
- HA ! j'en étais sûre, je le savais, heureusement que tu ne m'as pas menti.

Un jour je raconterai pourquoi elle n'a jamais cru au paradis.
Mais c'est une zistoire horrible, je vous préviens.