lundi 19 octobre 2009


Vous connaissez quelque chose de plus agréable qu'un café sur une terrasse au soleil, fin octobre ? Oui, je sais, un coucher de soleil à la campagne ou la rosée du matin sur une toile d'araignée ce n'est pas mal non plus, j'aime aussi. Mais ce matin je m'installe à une terrasse de la rue piétonne pour boire un bon café et regarder passer les gens qui vont travailler.

Je vois passer mon beau frère et je l'interpelle avant de réaliser que peut-être je n'aurais pas dû. Ma spontanéité me perdra.

Il est comme d'habitude, cordial, enjoué et terriblement bavard. Poliment, je lui demande des nouvelles et il déroule alors un flot d'informations tel que très vite je décroche, Je n'arrive toutefois pas à quitter des yeux son regard étrangement pénétrant, comme s'il s'intéressait à ce que je lui dis, alors que je ne dis rien.

Quand il me quitte en me souhaitant une bonne journée, je commande un autre café que je déguste tranquillement celui-là, en pensant à son frère, mon Sergueï.

On est ensemble depuis 26 ans, mais la moitié du temps, il est en vadrouille partout en France, alors c'est comme si on n'était ensemble que depuis 13.

Ce n'est pas très intéressant ce que je raconte, mais comment se fait-il que sur les deux frères, il y en ait un qui a pris tout ce qu'il y avait de bien ? Encore un signe, s'il nous en manquait, que la vie, c'est quand même un peu injuste.

3 commentaires:

F.TUL a dit…

Qu'est ce que tu faisais lundi à la terrasse d'un café ? tu ne travailles plus ?

Rosana a dit…

Sisi, j'ai mis hier parce que j'ai écrit le lendemain du jour où c'est arrivé mais en vrai ce n'était pas hier. Tu suis ?

Anonyme a dit…

C'est un procédé stylistique... ça s'appelle l'epymastase rosanienne, y'a un cours là dessus sur le site du Massachusset Institute of Technology ....