Toc Toc Toc

L'amoureux de ma princesse est gentil, sympathique, intelligent, serviable et mignon. La première fois que je l'ai vu, il portait un T.shirt et des tennis roses, et la deuxième, il était déguisé en bouée. Je trouve qu'ils vont bien ensemble.

Mais quand même,  ils sont un peu effrayants et pourraient à eux seuls remplir une émission de Delarue. Je suis sûre que je ne vais pas me rappeler de tout, mais voilà :

. M. a une procédure de douche très précise, il se rince en partant des pieds. Et si quelques gouttes l'éclaboussent au niveau des genoux avant qu'il y soit arrivé avec le pommeau, il se resavonne en entier. Puis, une fois rincé, il s'enlève les gouttes du corps avec les mains avant de s'essuyer, avec deux serviettes, parce qu'on ne s'essuie pas la tête avec celle qui a essuyé les pieds (et les fesses)
 
. Caro se frotte le nez avec tout ce qui ressemble à un trapito : une nappe, un torchon, une serviette, un foulard... en l'enroulant d'une manière très savante autour d'un de ses doigts, j'ai oublié lequel. Vu l'état de son nez, elle doit parfois utiliser de la toile émeri.

. M. dispose méthodiquement les objets sur sa table de nuit et ne peut pas s'endormir s'ils ne sont pas bien rangés

. Quand elle est stressée, Caro a un tic des poignets et si on lui demande "pourquoi tu fais ça" en imitant le geste, elle mouline de plus belle en criant : "arrrêteuuuuuuuuu" .

. M. raconte chaque jour son planning heure par heure à Caro, en tapant du plat de la main sur une table, sur ses genoux ou sur l'épaule ou la cuisse de Caro.

. Si on parle à Caro de fracture d'os, elle tourne de l'oeil et pousse des cris d'orfraie.

Ca fout la trouille, hein ? En Espagne, on dirait "ils sont plus maniaques qu'un vieux chat".
Bien sûr je ne vais pas raconter ici mes manies à moi.
Le seul de la soirée un peu sain d'esprit, c'était Sergueï.

(Princesse, j'ai oublié quelque chose ?).

 

50 ans, l'heure des premiers renoncements ?

J'ai renoncé pour toujours à utiliser le film plastique pour protéger les aliments au frigo. Dans mes mains il se transforme en boulette.

Depuis des années, j'essaie sans succès de remplacer le papier alu. C'est fini.

Un coup de fil cet après midi à 17h15 : "Bonjour Rosana, je sais que vous ne travaillez plus dans ce service, mais j'avais rendez-vous il y a trois quart d'heure avec Sophie, votre remplaçante, elle n'est pas là et je n'arrive pas à la joindre, vous savez pourquoi ? Ah la voilà qui arrive toute rouge et échevelée, je vous ai dérangée pour rien, excusez-moi, allez à bientôt j'espère".

Sophie m'a expliqué ensuite qu'elle était au téléphone depuis une heure avec zbb sans oser lui dire qu'elle devait partir pour un rendez-vous.

Zbb va y trouver son compte c'est sûr, parce que moi je lui aurais dit "bon, je te laisse, je dois y aller, je te rappelle demain", et il aurait piqué une crise. N'empêche, je serais arrivée bien coiffée au rendez-vous.

En attendant, depuis que j'ai quitté son service, mes collègues me racontent que zbb est au lit sans pouvoir se lever et en plus ses analyses montrent une infection, mais les médecins ne trouvent pas où. A leur place j'irais chercher du côté du coeur.

Je suis pleine de compassion.

Pour Indyprioud et Caroline

pshhhhhhhhhhhhhhhhh (le robinet d'eau)
poc (je débouche le flacon de savon)
floc floc floc (je m'asperge le visage)
pichou pichou (je savonne le visage)
frchhfrchhhhhhhh (je me rince)
pchitt pchitt pchitt (lotion)
pssssssssss (je m'essuie)
grattgrattgrattgrattgrattgratt (je me brosse les dents)
flochglrlopsfloch (je me rince)
splatch (je crache)
psssssss psssss plssssss (je mets la crème)

C'est la jungle

Dans mon nouveau boulot, je suis amenée à consulter tout un tas de registres. L'autre jour je suis tombée sur le compte-rendu des incidents:

15 mai 2006 - Compte-rendu n°25 rédigé par M.

Version de Daniel : Philippe m'a demandé pourquoi j'avais cassé la vitre, je lui ai dit de se mêler de ses oignons, il m'a dit que j'étais un connard alors je lui ai mis un coup de poing et il m'a étranglé.

Version de Philippe : J'ai demandé à Daniel pourquoi il avait cassé la vitre, je l'ai un peu insulté et il m'a mis un coup de poing alors je l'ai étranglé.

(PS : ya pas eu de mort)

Stratège ou parano ?

Avant de faire valider le dossier X par poulet n°1, je réfléchis d'abord à la manière de le lui présenter.

Puis je passe à l'action  :

1. je l'appelle pour lui dire qu'en toute humilité, j'aimerais avoir son avis de grand professionnel très compétent sur le dossier que j'ai élaboré ces dernières semaines et lui propose de le lui envoyer par mail pour qu'il puisse le consulter.

Tout pénétré de son QI de 150 (c'est lui qui me l'a dit, il est bête, hein?), et flatté par ma demande, il  propose de venir me voir à mon bureau, ce qui faciliterait notre travail. (et le sortirait de l'ambiance délétère du Siège et il pourrait manger à l'oeil). En plus, il se sent obligé d'être gentil avec moi et me voue une grande reconnaissance, car il pense que je suis pour quelque chose dans son extraordinaire promotion.

2. Après coup, j'ai réalisé qu'il allait faire signer par zbb un ordre de mission "Réunion de travail avec Rosana".
Or, me faciliter le travail n'est pas à l'ordre du jour de zbb, il aurait déchiré le papier en mille morceaux.
J'ai donc envoyé un mail à Poulet n°1 pour lui dire que je ne voudrais pas que sa venue lui cause le moindre embarras.

Et là, il me prouve son QI-150 (mais qu'il est bête), parce qu'il comprend mon "sous-entendu" et me répond qu'il mentionnera sur son ordre de mission "rencontre avec Rosana parce que j'ai besoin d'être formé sur le secteur S".

J'ai au moins 250 de QI (je suis bête, hein?)

 

 

Je ne sais pas suivre une recette de cuisine ni utiliser la farine sans faire de grumeaux.
 

Il y a pourtant une chose que je réussis très très bien en suivant une recette et avec de la farine, ce sont les madeleines.
Pour l'apéro P&B de mercredi, j'ai voulu faire un essai de madeleines-pizza et de madeleines-au jambon-fromage.
Le problème, c'est que j'ai remplacé le beurre par de l'huile et le sucre par le sel. C'était trop salé, beurk, alors à la place j'ai amené un saucisson.
 

Je referai peut-être un essai mercredi prochain.

 

 

 

Hier matin, réunion de travail avec le directeur et un chef de service. A mon bureau, j'avais face à  moi l'imposante carrure de l'ours mal léché et le mètre quatre-vingt cinq du vieux loup.

Chacun y allait de sa grosse voix à grands renforts de moulinets de bras, de déclamations ostentatoires et de digressions.

A un moment, j'ai décroché, n'écoutais plus rien et ne voyais plus que leurs gesticulations. J'étais au théâtre. Ca m'a fait sourire, ce qui les fait rigoler et l'un d'eux a marmonné "quelle casse-pieds cette Rosana" et moi à la place j'ai entendu "on est contents qu'elle ait rejoint notre équipe".

Et puis on a commencé à bosser.

 

 
 Inventaire :

Ce soir à l'apéro chez P&B, il y avait :

P, bien sûr, qui au lieu de nous mettre de la musique vintage-revival comme la dernière fois nous a fait écouter un groupe nouyorkais branché qui boit de l'horchata
B, qui a raccroché le téléphone au nez de quelqu'un qui allait lui transmettre un message très important,
D, qui trouve que tout le monde est beau et gentil, même les blondes des bureaux toulousains
M, qui est partie plus tôt parce qu'elle avait laissé son fils seul avec le petit chimiste et qui craignait une explosion ou une intoxication
JM, qui fait cuicui tout le temps parce qu'il vient de tomber amoureux

Sergueï n'était pas là mais il nous a téléphoné de sa Normandie bretonne

il y avait aussi moi, évidemment, et L et C mais on ne les a presque pas vues.

Je quitte la maison pour aller travailler

clocdoubleclock (je ferme la porte à clé)
gniiiiiiiik clic clic clic clic pok (l'ascenseur)
toc toc toc (mes pas)
pshhhhhhhblink (j'ouvre et referme la porte coulissante)
toc toc toc toc toc (mes pas)
teclac teclac (j'ouvre les vantaux du portail)
toc toc toc toc toc crrrr crrrrr crrrr crrrrr (mes pas sur le ciment, puis sur le gravier)
gnic clic brrrrrrrrrrrrr (j'ouvre puis démarre ma voiture)
kshhhhhhhhhh (je sors du parking)
kaplank plank (je roule sur une gouttière)
teclac teclac KLAC (je referme le portail)
tic toc tic toc tic toc (le clignotant)
kshhhhhhhhhh (je roule)
blablabla bla bla (Ali Baddou parle dans ma radio)

 

(Pour Indyprioud et Caroline)

 

Sergueï me surprend souvent.

L'autre jour encore, on n'arrivait pas à ouvrir un portail de 2 mètres de haut avec Vigik, et en moins de temps qu'il ne faut pour l'écrire, il l'a escaladé, sauté de l'autre côté et m'a ouvert, frais comme un jeune homme de vingt ans.

 

 

Le contenu de ma corbeille à petits trucs, après l'avoir vidée de tout ce qui n'était pas indispensable, est encore effrayant :

1 étui à lunettes vide, 2 échantillons de parfum, des pinceaux à maquillage, 2 flacons de tippex, 1 lampe torche qui marche quand elle veut, 1 flacon d'anti-moustique, 15 élastiques, 1 pinceau pour aquarelle, 1 crayon noir, 1 rouleau de scotch, 1 paquet de mouchoirs en papier, 3 jetons à caddie, 2 dolirhume, 35 centimes en pièces de 1 et 2 cts, 1 chupa-chups, 1 diapason, 1 paire de mini-ciseaux, 3 cartes de visite, 1 carte de fidélité, 1 mini-parapluie, 6 bouchons d'oreille, 5 punaises et 8 trombones, 12 vis et écrous, 1 protection solaire 50+, 2 petites cuillers à café en plastique, 1 kit oreillettes, 1 étui pour téléphone, 1 mascara tout neuf, 2 clés de cadenas inconnu, 1 canif, 2 pinces à linge, 1 badge coca-cola, 3 anneaux pour clés ...

 

 

Ma guitare est une capricieuse.

Certains jours, froid, elle ne veut pas jouer avec moi et au lieu de sonner en musique, elle fait : clang clang ou grrtt grrttt.

Surtout quand il fait froid.

Ces jours-là je suis triste.

L'inspecteur Derrick est mon compagnon de sieste. Je le regarde avec beaucoup d'attention, il s'y passe des choses exceptionnelles :

. il dit au revoir avant de raccrocher le téléphone
. il demande s'il vous plaît une photocopie à un collaborateur et après il le remercie
. quand il frappe à une porte, on attend avec lui le temps qu'il faut avant que quelqu'un vienne ouvrir
. il attache sa ceinture de sécurité en voiture

Je ne l'ai pas encore vu aller faire une pause pipi mais il ne faut pas croire que je vois tous les épisodes et en plus, je tiens au maximum dix minutes avant de sombrer dans un sommeil profond.

Il a du en profiter.

 

Gniark gniark gniark

J'ai un petit gosier et de fait, je n'arrive pas à avaler les couleuvres.
Pour tenter de m'en faire avaler une grosse, tu l'as tartinée de miel.
D'habitude je ne suis pas très maline mais là, je suis arrivée à garder le miel et à recracher le serpent.

Tu t'en mords les doigts et je m'en lèche les babines.

Je ne suis pas une intellectuelle.

Grâce à Sergueï je connais plein d'expressions branchées en anglais : être overbookée et uploader un antivirus gratuit n'ont plus de secret pour moi.

Depuis 2010, je suis super-cool.

Et tout cela ne m'a pas empêchée de trouver très très bête la journaliste qui expliquait à la TV que le R.I.P. de nos cimetières voulait dire "Rest In Peace". Il faut rendre à César ce qui appartient à César : R.I.P. chez nous, c'est du latin !

PS : notez que j'ai été obligée d'aller voir sur google que ça voulait dire "Requiescat In Pace" (hahaha)

Il se passe des choses bizarres dans notre immeuble.

Avant-hier, un chat a profité de l'ouverture de notre porte pour se glisser à toute vitesse chez nous. Il a été très difficile de le déloger de sous le lit de Caroline et de le mettre dehors.

Hier, on a entendu aboyer devant notre porte fermée : ouaf ! ouaf ! Sergueï a ouvert et un petit chien hargneux et tout vilain nous a montré les dents en grognant.

On a compris hier soir pourquoi les animaux errants atterrissent sur notre paillasson. C'est le seul de l'escalier avec de jolies vaches.

 Aujourd'hui, réunion plénière de la boîte et j'ai pris des notes, mais aussi observé mes nouveaux collègues... il y a de quoi ré-écrire des fables de La Fontaine.  Dans ce zoo bien achalandé :

un hanneton, une araignée, un boeuf, un babouin, un doberman, une fouine, un pékinois, un calamar, une belette, deux hérons, un lévrier afghan, un bichon-tupperware, un Saint Bernard, un cornichon, un chimpanzé, une hyène, un renard, un caniche, un blaireau, une girafe, un marsouin, un nounours, deux vieux loups, une oursonne et une musaraigne (c'est moi).

Je me suis bien amusée.

Un mail de mon amie Sylla

Comment j'ai appris que j'étais ringarde?

Voici comment je l'ai appris : au bureau bien-sûr, par mes collègues.
Il paraît que sur facebook la gent féminine, depuis quelques temps, complète tous messages ou commentaires d'une couleur : rose, rouge, orange, bleu... ; il paraît que cette curiosité est destinée à intriguer la gent masculine : « mais pourquoi toutes les filles laissent-elles donc une nom de couleur sur leur fb ? Qu'est-ce que ça veut dire, mon dieu, mon dieu que ces filles sont curieuses ! » C'est ainsi que j'ai appris, puisque que je travaille dans un bureau où il n'y a que des filles, que la gent féminine a décidé d'occuper l'espace fb avec la couleur du soutien-gorge qu'elle porte chaque jour! Et il paraît qu'il est tout à fait ringard d'en porter un blanc ou noir..... Or ce jour là, je portais un soutif blanc, d'ailleurs ma garde soutif ne comporte que des soutifs blanc, noir et un bleu marine.

Nous sommes trois dans ce grand bureau.

Iléhou, dont j'ai déjà parlé ici : longue, fine et souple comme une liane, moi-même, petite, dense et ramassée comme un caillou. A toutes les deux, on doit peser 85 kilos.

Puis il y a notre collègue-tupperware (à la place d'un couvercle en plastique sur la tête, elle a une crinière de lionne qu'elle secoue en roulant des yeux), imposante comme un baobab.

Elle n'est pas souvent là et elle est gentille, hein, là n'est pas la question. Mais elle raconte sa vie dont personne n'a rien à cirer : ses réunions tupperware, les non-promotions de son mari parce qu'il est trop gentil, ses déboires avec la nounou, ses portes-fenêtres, son frère, sa mère, son chat ... tout ça avec une grosse voix et de grands effets d'oeillades, crinière et décolleté 165-D (elle ne m'a pas encore fourni l'information cette semaine mais je rectifierai, s'il y a lieu).

Pour l'instant ça me fait rigoler.

Et en plus je lui ai commandé un tupperware pour mettre mes bento.

 

Je commence à m'habituer à mon petit bonheur 2010 au boulot et l'accueil chaleureux de mes collègues, le petit mot de bienvenue sur mon bureau, le petit pot de ricoré... m'enveloppent tous les matins.

Je plonge avec délice dans des dossiers auxquels je ne comprends rien, pleins d'indices à calculer BTO1, BTO5, HRSSWT... et de critères à inventer.
Juste en levant mon petit doigt, le directeur a convoqué une réunion de 30 personnes.

J'ai quand même déjà fait une bêtise et fait décharger 250 kilos de vieux dossiers dans la mauvaise benne mais je ne me suis pas faite engueuler.

Ma seule présence dans le grand bureau open space (j'adore ce mot) a suffi à déglinguer le chauffage et à faire cramer le tableau électrique, mais personne ne m'en veut. Grâce à l'open space (j'adore ce mot), j'ai participé à l'organisation d'une réunion tupperware de ma collègue, je vous raconterai, là il faut que je me dépêche pour l'apéro chez P&B.

J'ai quitté ton service. Tu vas être obligé de te mettre au boulot.

Tu en as perdu l'habitude depuis trois ans et tu préfères les plaisirs de visites à divers spécialistes du mal de dos, des hémorroïdes, du diabète etc. ; de la chasse à la bécasse, au sanglier, au faisan, à la palombe etc. ; et de participations à de mystérieuses réunions que tu veux faire passer pour de la franc-maçonnerie.

Je suis certaine que mon départ va te rendre service. A force de bosser sans patron, je n'en faisais qu'à ma tête et du coup tu étais obligé d'en faire des tonnes pour me rappeler que c'était toi le chef : m'obliger à annuler mes rendez-vous, à ré-écrire mes rapports jusqu'à ce qu'ils ne ressemblent plus à rien, m'appeler le soir et le week-end, hurler quand j'osais une remarque et même quand je ne faisais que la penser ... tout cela allait finir par te coller un ulcère à l'estomac.

On me dit que tu continues à beaucoup penser à moi et que tu t'épanches auprès des uns et des autres : je vais regretter d'être partie ... ils vont voir à quel point c'est difficile de bosser avec moi...  

Je pense beaucoup à toi également.

Et aussi j'en rêve (même en crocodile, dimanche, tu étais moins hideux qu'en personne).

J'espère que ça va passer vite. 

 

Après 12 jours de vacances et après avoir attendu cette échéance depuis fin septembre ; hier soir, j'ai été tirée de mon premier sommeil par un crocodile qui me guettait dans la vase, prêt à me dévorer.
Objectivement, il n'y avait aucune raison de penser que zbb ait passé ses vacances à préparer sa vengeance... je souffre sans aucun doute d'un syndrome de persécution.
 

Ma journée s'est très bien passée, mes nouveaux collègues étaient très contents de m'accueillir et j'ai hérité de gros et beaux dossiers compliqués.
 

Zbb s'est enquis de mon retour sur un ton nostalgique : "quand même, je risque de la croiser sur le dossier XYbis ?". Le retour du crocodile?