mardi 5 janvier 2010


J'ai quitté ton service. Tu vas être obligé de te mettre au boulot.

Tu en as perdu l'habitude depuis trois ans et tu préfères les plaisirs de visites à divers spécialistes du mal de dos, des hémorroïdes, du diabète etc. ; de la chasse à la bécasse, au sanglier, au faisan, à la palombe etc. ; et de participations à de mystérieuses réunions que tu veux faire passer pour de la franc-maçonnerie.

Je suis certaine que mon départ va te rendre service. A force de bosser sans patron, je n'en faisais qu'à ma tête et du coup tu étais obligé d'en faire des tonnes pour me rappeler que c'était toi le chef : m'obliger à annuler mes rendez-vous, à ré-écrire mes rapports jusqu'à ce qu'ils ne ressemblent plus à rien, m'appeler le soir et le week-end, hurler quand j'osais une remarque et même quand je ne faisais que la penser ... tout cela allait finir par te coller un ulcère à l'estomac.

On me dit que tu continues à beaucoup penser à moi et que tu t'épanches auprès des uns et des autres : je vais regretter d'être partie ... ils vont voir à quel point c'est difficile de bosser avec moi...  

Je pense beaucoup à toi également.

Et aussi j'en rêve (même en crocodile, dimanche, tu étais moins hideux qu'en personne).

J'espère que ça va passer vite. 



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