jeudi 27 janvier 2011

Carpe diem?

Carpe Diem, c'est bon à prendre quand tout va bien. Mais quand on a un gros chagrin, c'est bon de se projeter dans le futur parce qu'à coup sûr, dans six mois, il sera moins lourd.

A 50 ans, on sait trier les chagrins :

. ceux qui nous construisent et ceux qui ne servent à rien
. ceux qui laissent vide et ceux qui font déborder
. ceux qu'on garde secrets et ceux que l'on partage
. ceux qu'il faut garder bien au chaud ou plutôt vite oublier

A 20 ans, on ne sait pas encore.
 

mercredi 26 janvier 2011

R.I...

Dans la boîte où j'étais avant (il y a 18 ans déjà), on avait un service des ressources humaines... humain.

Dans ma boîte actuelle, on a un service des ressources humaines ... inhumain et qui déteste les salariés malades. On cotise à une caisse spéciale qui complète les indemnités de la sécu. Pour cela, le service doit demander au malade un dossier avec plein de papiers.

Le service RH "oublie" de demander les pièces. Il finit par les demander quand le salarié malade s'inquiète de ne pas être payé. Ce dernier met un certain temps à réunir les papiers, et quand il a enfin tout envoyé, le service "oublie" de les transmettre à la caisse.
Une fois que la caisse a le dossier, elle renvoie la liste des documents qui manquent (il en manque TOUJOURS). Et le service RH "oublie" de re-transmettre ...

Pour peu que le salarié ne soit pas très dégourdi côté papiers, en plus d'être malade, il ne peut pas payer ses factures.

Je travaille dans un service social. On est vernis.

mardi 25 janvier 2011

Il y a aussi des gens qui ne m'aiment pas...

Au départ, la fille du bureau d'à côté sentait l'oignon.

Maintenant elle se parfume et elle sent Angel à l'oignon.
J'aime bien l'oignon et j'aimais bien sentir Angel dans les ascenseurs (plus maintenant).
Mais les deux ensemble et à huit heures du matin, ça me donne la nausée.

Et la nausée, ça me rend désagréable.

Quand on arrive le matin, ça pue à 100 mètres à la ronde. Une de mes collègues est entrée un jour dans  le bureau de la mouffette et a dit "dis-donc, ça pue ici" et a ouvert grand la fenêtre. L'autre a répondu que ça puait avant qu'elle arrive.

On m'a dit de ne rien lui dire parce que je suis une brutasse et qu'elle est fragile. Donc, je ne lui dis rien. Elle voit bien que quand elle me parle, j'ai envie de vomir, et je sens bien qu'elle ne m'aime pas.

lundi 24 janvier 2011

Boulets ...

Dans la vie, j'ai eu ma part de boulets. Les plus récents, ceux dont je parle ici régulièrement :  zbb et mon ex-collègue, mais j'ai une vieille collection.

La première dont je me souvienne, c'est Dany, une fille de ma classe en 3ème. Je ne sais plus pour quelles bonnes ou mauvaises raisons je ne l'aimais pas et elle, elle m'aimait beaucoup.

Son frère me menaçait : "si tu continues à ne pas vouloir être copine avec ma soeur, il va t'arriver des tuiles". Et moi je répondais, bravache et plus assurée que je ne l'étais réellement : "t'as qu'à essayer, pour voir".

Jean-Luc : un autre boulet. Ses parents avaient construit une piste d'atterrissage pour les ovni derrière leur maison. Il avait donc de bonnes raisons d'être cinglé.
Il me piquait et cachait mes affaires, m'attendait dans les couloirs du collège et poussait un grand cri quand j'arrivais, ou se ruait sur moi en hurlant dans la cour, vingt fois par jour : "Rosanaaaaa, je t'aiiiiime".

Je n'aime pas les gens qui m'aiment comme ça.

dimanche 23 janvier 2011

Fait d'hiver...

Vendredi, Martine fait irruption dans mon bureau. Elle est toute pâle :

- Rosana, je viens m'allonger par terre dans ton bureau, c'est plus tranquille que le mien et puis j'ai peur toute seule, j'ai très très mal au ventre.
- Euh, je peux faire quelque chose ? tu veux une tisane ? j'appelle le samu ?
- Attends un peu pour voir. Tu sais, j'ai peur de faire une grossesse extra-utérine.
- Ah bon ? tu en as déjà fait ?
- Oh non, tu meurs d'hémorragie interne.

Franchement, depuis quand on pense à une grossesse extra-utérine, à 50 ans, quand on a mal au ventre ?

J'ai eu peur qu'elle attrape en plus une septicémie parce que le sol de mon bureau est très sale.

vendredi 21 janvier 2011

Vapeurs d'alcool...

- Alleuh??? Reuzannah ??? je t'appelle pour te souhaiter une bonne année.
- Merci Alain, tu m'as déjà appelée ce matin, tu ne te rappelles pas ?
- Ahui ? j'ai oublié, mais en fait je m'ennuie, tu me manques, hein, il faut dire qu'on a vécu ensemble 25 ans
- Non, arrête avec ça, on a été collègues 10 ans, et tu vivais avec ta femme qui t'a quitté, Muriel, tu te souviens ?
- Oh ben c'est pareil, on était quand même un couple tous les deux
- allez salut, j'ai du boulot, clic.

 
Une heure plus tard, en plein boulot, le téléphone sonne, ma collègue décroche :
- ...
- Non, c'est Maryse, elle est occupée. Tu me proposes un cinq à sept ? mon pauvre tu n'as pas l'air assez en forme pour assurer... ah non, je n'insinue rien, tu m'as juste l'air un peu fatigué, bon allez j'ai du boulot, oui, je lui dirai. Rosana, Alain s'excuse des propos qu'il a tenus tout à l'heure.

 
Une demi-heure plus tard, ma collègue décroche mon téléphone :
- ...
- Encore ??? non, elle n'est pas là, salut. clic.

 
C'est comme ça depuis le début de l'année au moins cinq fois par jour. Et le soir chez moi deux ou  trois fois par semaine. Je ne décroche pas, il va bien finir par se fatiguer, plus que dix jours et normalement, il ne devrait plus me souhaiter la bonne année.

Impossible d'éprouver de la compassion pour lui mais chaque fois, je pense à ses enfants.

mercredi 19 janvier 2011

Blues

On me dit que le DG qui a remplacé zbb est encore pire que lui.
Ce que je veux bien croire puisqu'il est arrivé à le faire éjecter.
Ce dont je me fiche éperdument parce que je n'ai pas à faire à lui.

Il n'empêche que le départ d'un tyran plénipotentiaire laisse souvent un champ de ruines et la débâcle a commencé.
Le service où je travaillais l'année dernière va fermer. Pendant 15 ans, j'avais participé à son développement.

Une collègue m'a transmis un message de Zbb : "Tu diras à Rosana qu'elle a eu raison de partir, elle a eu du bon sens. Tu lui diras aussi que je suis sans rancune à son sujet."
Tu sais Rosana, il était sincère, vraiment.

Sur le moment, je n'ai pas pu m'empêcher de répondre avec cynisme "oui, bien sûr, et demain il m'invitera au resto pour s'excuser avec des larmes dans les yeux..."

Mais j'ai ajouté : "tu lui diras que je trouve tout ça bien dommage et bien triste".

En plus, c'est vrai. Je me trouve bien sentimentale.


mardi 18 janvier 2011

OUI

Quand j'entends et je vois ce qui se passe en Tunisie, je repense à l'arrivée relativement paisible de la démocratie en Espagne.

J'y habitais en 1978, et je me suis rendue aux urnes pour aller voter oui  au référendum. Déception : mon nom n'était pas sur les listes. Celui de mon père y était deux fois, et le préposé aux urnes (je ne sais pas comment on dit) lui a naïvement proposé de voter à ma place.

Aujourd'hui, ça me fait sourire.

Je suis contente d'avoir vécu de près ce moment historique (et que l'Espagne n'ait pas eu besoin de mon vote pour accéder au OUI massivement).


PS : mon père a refusé de voter à ma place, bien sûr.

lundi 17 janvier 2011

Retraite ?

L'an dernier, la France a vu défiler des milliers de personnes pour défendre le droit de partir à la retraite à 60 ans.

Pendant ce temps, dans mon environnement professionnel proche, trois soixantenaires retraitables "souffrent" :

. Mon ex-patron Zbb, 62 ans,  n'en finit pas de faire des faux-départs. Il fait semblant de partir par la grande porte, revient par la fenêtre, repart à coups de pieds au derrière, revient par une petite porte, se refait jeter, etc. et ce n'est pas fini...

. mon directeur actuel, 62 ans, usé jusqu'à la corde, se voit bosser jusqu'à 70 ans (misère)

. mon ex-collègue alcoolisé au dernier degré m'appelle plus de dix fois par semaine, pour me raconter à quel point je lui manque et qu'il voudrait revenir travailler parce qu'il s'ennuie (j'en ai marre, je ne décroche plus).

Il y a un problème, non ?

vendredi 14 janvier 2011

Déclassement

- ... de toutes façons, ce sont des ânes. L'autre jour, j'ai dit que je trouvais Machin versatile et personne n'a compris ce que ça voulait dire. Et depuis, tu sais quoi ?  ils m'appellent Mâdâme la Comtesse...

Je comprends l'agacement de Caroline.
 
Se faire appeler Comtesse quand on est une Princesse, c'est un déclassement intolérable.

jeudi 13 janvier 2011

Nouille

Un gros avantage d'avoir travaillé quinze ans avec zbb-le-fou-furieux, c'est que rien ne me fait plus peur, rien ne me déstabilise.
Ce matin, comme tous les matins, le directeur hurlait hystérique dans son bureau :
- Ras le Q de cette messagerie de merde, je rate plein de trucs importants, je passe pour un con, le prestataire informatique est un vrai naze, je vais lui casser la gueule...
et d'autres jolies choses que je n'écrirai pas.

Tout le monde rasait les murs. J'ai failli lui proposer d'aller nettoyer le lavabo pour se détendre mais je me suis retenue. A la place, je lui ai proposé :

- Si tu attends des trucs super importants par mail, je peux te bidouiller un truc mais sache que c'est rigoureusement interdit par le Siège, il ne faudra pas leur dire.
- M'EN FOUS DU SIEGE, JE VAIS LEUR DIRE CE QUE J'EN PENSE DE LEUR BORDEL DE PROCEDURE.
 
Puis, fatigué :
- Bidouille ce que tu veux, il faut absolument que je reçoive ces trucs, sinon je vais passer pour un charlot, ils m'ont élu coordinateur du projet bidule et je reçois rien, ça fait chier, merde.

Il a fallu un quart d'heure pour :
. créer une adresse gmail pour la boîte
. avertir son contact de doubler tout ce qu'il nous envoie sur cette adresse
. recevoir les documents si importants

Mon dingo-directeur reconnaissant m'a gratifiée d'un :
- Merci chef.

Je me suis inventée un nouveau problème. Il va croire que je suis super forte en informatique et va m'appeler à chaque fois qu'il a un bug.
 
Je suis nouille.
 

mercredi 12 janvier 2011

Zaï Zaï Zaï

Depuis que notre princesse conduit, elle voyage devant avec son père et moi j'essaie de dormir à l'arrière.
Ce n'est plus moi qui m'occupe de la programmation musicale.

C'est elle, et lui.

Et il finit toujours par revenir le même disque :

- ah ouais, c'est génial, ... rrooooh maman, tu nous as encore pourri l'intro...

(je demandais juste à ces ingrats s'ils voulaient un sandwich ou une mandarine)

... allez je la remets.

Et ils écoutent avec un grand plaisir ce qui me fait l'effet d'une souris épileptique à la guitare :
"tic tiquitic tiquitic tic tic tic"

- purée, l'entrée de la batterie, j'adôoooore

C'est super énervé comme musique, alors bien sûr, je n'arrive pas à m'endormir et Sergueï jubile.
Je pourrais mettre mes bouchons d'oreilles, mais à vrai dire, je ne voudrais pour rien au monde rater le violon dingue. En effet, aux premières notes, ma princesse se transforme en Rabbi Jacob, zaï zaï zaï, et tous ses bracelets cliquètent.

Mais nooon, ce n'est pas Enrico Macias, c'est les Who.

mardi 11 janvier 2011

2011...

L'année s'annonce farfelue à mon boulot. Le jour de la rentrée, en sortant des toilettes, je trouve mon patron une éponge à la main en train de nettoyer consciencieusement le lavabo.

- Ca va, chef ?
- Oui, oui, ça va bien.
- La dame du ménage n'est pas passée ?
- Si mais elle n'a pas bien fait le boulot, et puis ça me détend de faire le ménage, j'aime bien.
- Oh super. Si tu me donnes 10 euros, je te laisse venir chez moi pour astiquer, ya de quoi te détendre
- Euh, ça serait avec plaisir mais j'ai pas trop le temps

Dommage.

samedi 8 janvier 2011

Ski n°3

D'autres galères en ski vite fait :

- mon cours de ski avec un moniteur cruel : "non Sergueï,  laisse-là se relever toute seule, elle va bien finir par y arriver...'
- quand on a glissé en sortant de la cabine des forfaits, que je suis tombée sur une copine et qu'elle a eu le poignet cassé
- les queues diverses : pour louer le matériel, les forfaits, prendre les remonte-pentes, les urgences pour poignet cassé, boire un café ...
- l'attirail qu'on enfile, qui nous transforme en michelin et qui m'empêche de plier le bras pour me gratter le nez
- l'odeur de diesel sur les parkings

Quand même eu quelques bons souvenirs  :

- mon après-midi ski de fond enceinte de six mois (c'est dire si les pentes étaient plates)
- mon après-midi sur les pistes baby
- les week-end où Sergueï et princesse partent tous les deux et où je reste à la maison

Mon meilleur souvenir : 
Celui qui me donne (presque) envie d'essayer encore une fois, ce sont les derniers mots de mon ange-pisteur savoyard. Après l'avoir chaleureusement remercié de m'avoir ramenée, et alors que je lui promettais de ne plus jamais monter sur des skis ou sur un télésiège de ma vie, il m'a répondu en rigolant :

"oh, ce serait dommage pour vous et pour la montagne. J'espère bien que vous reviendrez et que vous arriverez à y prendre du plaisir. Commencez juste plus en douceur."

Un ange, hein ?

vendredi 7 janvier 2011

Ski n°2

La dernière fois que je suis allée skier, c'était il y a trois ans. Je dois tout d'abord exprimer tout le mal que je pense des copains qui trouvent que le ski, c'est faciiiile et c'est "trop" chouette.

"Rosana, tu descends des randos noires en roller sans problème, alors fais nous confiance. C'est sûr et certain, tu vas t'éclater sur la piste où on t'amène. Allez, tu verras, c'est génial, en plus il va faire super beau, ... et gnagnagna..."

J'ai cédé, suis montée sur le télésiège, vaguement mal à l'aise, et arrivée en haut, je voulais le reprendre dans l'autre sens. Un gardien craignos m'a stoppée net :
- Non madame, il faut redescendre en ski, c'est interdit de descendre en télésiège, c'est trop dangereux.

Mes supplications, mes plaintes et mon regard ZX32 l'ont laissé de marbre. Alors je me suis assise en haut de la piste, en pleurnichant :
- gngngn... j'ai peur

Mes copains de roller, les traîtres, sont tous partis un par un. Seul Sergueï est resté mais pas trop près parce qu'il avait un peu honte et puis je lui disais :
- va-t-en, snif snif, je veux mourir toute seule

Ma princesse dévalait les pentes et à chaque passage elle m'encourageait :
- allez, mam, tu peux le faire, je descends avec toi et je t'aide
- non, snif, va-t-en, je veux mourir toute seule

J'entendais les précipices vertigineux :
- aaah, re-voilà les skis de Rosana ! venez voir comme c'est chouette et moëlleux ici au fond... on vous attend !!!

Au bout d'une heure, un ange-pisteur à l'accent savoyard est venu me voir :
- madame, on m'appelle en bas des pistes, si vous vous accrochez à moi, je vous descends doucement. Attention, il s'agit de ne pas se crisper, la piste est longue et si vous vous tétanisez on n'y arrivera jamais.

On y est arrivés. Il m'a quittée à un endroit où il n'y avait plus de ravin ni de précipice et m'a confiée à ma princesse avec qui j'ai descendu les derniers deux cents mètres.

J'aime les pisteurs savoyards, j'aime ma princesse. Je déteste mes copains de roller.

jeudi 6 janvier 2011

Ski n°1

La première fois que j'ai chaussé des skis, c'était pour un week-end "entreprise". A l'époque (en 1986), il était à la mode de mettre les salariés dans des situations "extrêmes".

J'étais jeune et prête à démontrer au monde entier que je ne craignais pas grand-chose. J'ai donc accompagné avec enthousiasme la joyeuse équipe sur des pistes dans le brouillard, engoncée dans ma doudoune, mes bottes rigides et mes skis démesurés.

On me guidait, m'encourageait et m'escortait et je suivais courageusement, jusqu'au moment où le brouillard s'est levé et que tous les précipices et les ravins des Pyrénées se sont mis à appeler mes skis :
"Skis-de-Rosanaaaaa, venez voir comme c'est chouette ici au fond, c'est très moëlleux, on vous attend, allééééééééz, venez voir !!!"

J'ai senti mes skis irrésistiblement tentés par la proposition, alors après avoir essayé sans succès de les raisonner, et comme je ne voulais pas encore mourir, je les ai déchaussés au milieu d'une piste.

En redescendant tout à pied, j'ai ignoré sans aucun complexe les regards effarés ou furieux des  skieurs : "mais qu'est ce qu'elle fait là, cette folle" et me suis fichue éperdument du mépris de mes collègues que j'ai d'ailleurs copieusement détestés.

Quelle idée de m'avoir fait chausser des skis ensorcelés et suicidaires !

Et comme ma princesse déteste les histoires trop longues, je laisse pour demain une de mes autres expériences "skiesques" désastreuses.
 
 

mercredi 5 janvier 2011

Mission impossible

Notre comptable s'est donnée la mission divine de traquer en nous le délinquant potentiel. Elle distribue les enveloppes et les stylos un par un et en échange d'une explication. Elle vient de mettre au point un système pour le carburant des véhicules qui va rendre chèvre le plus discipliné des salariés :

. un code pour la boîte
. un code confidentiel par conducteur et par véhicule
. un code pour remplir les bidons

Je donne trois jours à la procédure pour partir en vrille. Et deux jours de plus à la comptable pour le faire aussi.

mardi 4 janvier 2011

Handicap

Je viens de réaliser que j'étais affublée d'une incapacité maladive à faire quelque chose qui ne me plaît pas.

Cette tare est malgré tout parfois tempérée par un certain talent à m'auto-persuader qu'un truc me plaît.

Par exemple, il m'est arrivé de prendre du plaisir à traduire un dossier de construction de centrale hydraulique en trois jours alors que franchement, au départ, ce n'était pas gagné (par contre, quand on m'a annoncé que je serais payée à 60 jours fin de mois le dix, j'ai décidé que c'était terminé, je ne le ferais plus).

Souvent, j'ai du mal à m'auto-persuader. Par exemple, je n'arrive pas à assister aux mariages de mes amis.

Sauf pour Prudence et Sylla, où je ne me suis même pas souvenue que je n'aimais pas les mariages, (et j'ai bien fait parce qu'on a mangé un couscous d'enfer et qu'on a vu des copains perdus de vue depuis des années). Et sauf aussi pour Zani et Monkeyman, mais ça ne compte pas parce qu'on n'aurait pas dit un mariage et qu'après on a mangé des fleurs de courgette avec des écrevisses dedans et je crois bien que c'est le meilleur truc que j'ai jamais goûté.

J'ai une autre tare et c'est qu'à force de faire des digressions, des fois, je ne sais plus où je voulais en venir ...

lundi 3 janvier 2011

Kafka et moi

Peut-être qu'un jour j'inaugurerai une nouvelle rubrique pour raconter mes déboires administratifs. J'y raconterai :

. Comment après avoir bataillé pendant des semaines avec la sécu, je suis passée de n'avoir aucun numéro à en avoir deux

. Comment j'ai squatté les bureaux du rectorat

. Comment j'ai travaillé un an au noir dans un ministère

. Le renouvellement de ma carte d'identité pour laquelle on m'a demandé l'extrait de naissance de mes grands-parents

. Comment on m'a demandé de produire un papier qui n'existe pas, comment je l'ai inventé et comment ça a marché

. Les 7 cm d'épaisseur de mon dossier de demande de financement pour des appareils auditifs, et ce n'est pas encore réglé.

dimanche 2 janvier 2011

Je regarde trop la télé

L'autre soir, Sergueï avait décidé de se lancer un défi : regarder un épisode du Mentalist en entier.

John Le Rouge y avait massacré une jeune fille et il avait dessiné des smileys rouges sur les murs avec du sang.
Le lendemain matin, je buvais tranquillement mon café au bistrot du coin quand mon regard est tombé sur une affiche avec un gros smiley rouge. J'ai pensé "Mince, John Le Rouge" et je suis vite partie.

A part ça, il faut quand même dire que Mentalist, c'est un peu comme Derrick, ça donne envie de faire la sieste.