Vous essayez de perdre l'habitude d'avoir un avis sur tout. A 13 ans, vous guettiez l'approbation des copains avant de vous autoriser à aimer une musique, un livre, un film, un vêtement. Après, vous avez pris l'habitude de trouver tout nul. C'est une position tellement plus confortable à défendre. Puis, pour peu que vous ayez une grosse voix et trois mots de vocabulaire, vous découvrez le plaisir d'argumenter pour défendre un bouquin, un film ou un avis tranché sur une question.
Un jour, la fatigue, la sagesse ou la vieillissure aidant, vous découvrez les délices du lâcher-prise. Quel plaisir, quand on vous interpelle en réunion, de répondre que vous ne savez pas (interdit de dire que vous n'en avez rien à battre).
4 commentaires:
c'est à moi que tu parles ? mais comment tu fais, tu me connais pas...
Ptet qu'on a presque tous fait pareil ?
moi je suis resté bloqué à l'endroit ou on aime rien, on trouve tout nul, sauf deux trois trucs que personne connaît, bien sûr. Ca me donne un genre.
genre ado rebelle nofuture? moi aussi un peu...
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